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3 ans après la pandémie, il manque toujours de la main d'oeuvre dans l'Horeca. Le coronavirus avait totalement chamboulé le secteur. Alors pour aider les restaurateurs à faire face à ces problèmes qui persistent, une start-up belge a lancé une application qui met en contact les employeurs et les travailleurs, instantanément.
Philippe est gérant d'un café bruxellois. Et comme la grande majorité des acteurs du secteur de l'Horeca, il peine à trouver du personnel. "Le recrutement à Bruxelles en tout cas est très compliqué. Ici on est prêt du canal, il y a pas mal de bureaux néerlandophones... Moi j'ai besoin de gens bilingues. Aujourd'hui on est dans la galère", nous explique Philippe Dezangre, gérant d'un établissement horeca.
L'élément déclencheur de cette pénurie, c'est la crise du coronavirus. Les horaires à rallonge et la charge de travail conséquente ont eu raison de la motivation des travailleurs. Pour les attirer à nouveau, le secteur a décidé de s'adapter. "Il n'est plus question que le personnel travaille systématiquement, par exemple tous les week-ends quand le restaurant est ouvert. Il y a une tournante qui se fait et qui est proposée aux travailleurs. Les salaires ont aussi été indéxés de 10.96% en janvier. Ce sont des incitants", développe Luc Marchal, président de la fédération Horeca Wallonie.
En attendant la fin de cette pénurie, des solutions voient le jour. Comme cette application, "Rekrut extras", développée par une start-up belge. La plateforme met en contact des restaurateurs aux besoins urgents de personnel, avec des travailleurs du secteur situés à moins de 30 km. "En 2 minutes, l'inscription est très facile. J'ai cherché un extra et 5 minutes après, j'avais 6 candidats. J'ai pris le 1er qui me convenait et il est là en extra. La semaine passée il était là 2 jours, et cette semaine-ci encore, je l'ai repris. Il travaille bien, c'est facile", nous explique Philippe.
L'application est gratuite pour les travailleurs et payante pour les restaurateurs. Comptez 299 euros l'année. Aujourd'hui, 1700 travailleurs y sont inscrits.
