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"Clairement une ingérence": la lettre des ambassades américaines aux entreprises européennes suscite l'inquiétude

C'est un courrier très interpellant qui a été envoyé par les ambassades américaines à certaines grandes entreprises européennes, dont des belges. Dans cette lettre, Donald Trump exige que les sociétés étrangères qui travaillent avec le gouvernement américain renoncent à toute politique de promotion de la diversité ou de l'inclusion, en tout cas si elles veulent garder leur contrat.

Une partie du questionnaire, directement attaché à la lettre envoyée par l'administration Trump aux entreprises européennes, interpelle. Il est demandé de certifier que "le contractant ou l'offrant potentiel ne mène aucun programme de promotion de la diversité, de l’équité et de l’inclusion qui contrevienne aux lois fédérales anti-discrimination applicables".

Cette demande intervient deux mois après la signature d'un décret par Donald Trump qui qualifie les programmes et politiques DEI (diversité, équité et inclusion), "d'illégaux".

En Europe, les entreprises qui travaillent ou souhaitent travailler avec le gouvernement américain sont directement impactées. Une dizaine en France et, selon nos informations, plusieurs entreprises belges le seraient aussi.

"On peut s'attendre évidemment à ce que la possibilité de pouvoir travailler avec l'administration ou le gouvernement américain, soit dorénavant fermée aux entreprises qui avaient un marché, qui avaient des contacts, donc ça veut dire des débouchés en moins évidemment", s'inquiète Caroline Cleppert, administratrice générale de l'UCM (Union des Classes Moyennes).

Ce coup de pression de l'administration Trump va directement à l'encontre des valeurs européennes : "Comment l'Europe et les entreprises vont réagir? Il s'agit clairement d'une ingérence au nom d'une idéologie, d'un combat idéologique de Trump, de son administration, de son gouvernement. Donc comment l'Europe et nos entreprises vont pouvoir faire face, en maintenant leurs valeurs dites fondamentales par rapport à une ingérence inacceptable?", s'interroge-t-elle.

En fonction de la réaction des entreprises européennes, cette lettre américaine pourrait leur causer de gros problèmes financiers si des contrats sont alors clôturés.

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