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Comment détecter des signes de violences sexuelles envers un enfant ? Des actes très simples peuvent faciliter la libération de la parole

Par RTL info avec Sébastien Prophète et Michael Harvie
Au Centre de prises en charge des violences sexuelles de Charleroi, plus d’une victime sur deux est mineure. Le but désormais est de tout faire pour éviter ces violences sexuelles et s’il y en a, que les victimes sachent à qui s’adresser. Il est aussi primordial que les parents ou les responsables d’établissements soient en mesure d’en détecter les tout premiers signes.

Chez SOS Enfants, Charlotte Bearelle accompagne des jeunes victimes de violences sexuelles avec la plupart du temps, des auteurs issus de l’entourage proche du mineur. Pour prévenir de potentiels abus, elle recommande aux parents de prendre le temps de dialoguer avec l’enfant.

« Parler, en tout cas aux enfants dès le plus jeune âge, de ce qui est autorisé ou pas, de leur intimité, du respect de leur intimité, du fait que même quelqu’un qu’ils connaissent, un ami, un frère, quelqu’un de la famille n’a pas le droit de lui toucher des parties intimes, ça peut aider l’enfant à dire stop, à dire non », prévient la directrice de l’antenne namuroise.

Une approche préventive préconisée aussi dans les milieux fréquentés par les jeunes, dans les établissements scolaires et les clubs sportifs, par exemple. « C’est important de faire des campagnes de sensibilisation, d’information, de pouvoir déployer des lieux où les enfants peuvent venir déposer s’ils vivent quelque chose d’inadéquat et de compliqué pour eux. C’est prévenir de nouveaux faits, c’est aussi interpeller les auteurs ».

Autre recommandation formulée par des professionnels de la prise en charge de victimes : être vigilant, pouvoir détecter les éventuels signaux émis par le mineur. « Généralement, c’est un changement de comportement chez l’enfant. C’est un enfant qui était tout à fait gai, qui était tout à fait bien, mais qui à un moment commence à s’éteindre, on ne le retrouve plus. Il a des crises de colère, il est violent à l’école, il y a une chute dans ses résultats scolaires. Il y a aussi des atteintes physiques, c’est-à-dire que l’enfant était propre et par exemple n’est plus propre, il se fait pipi dessus », prévient Nicolas Delvaux, pédiatre.

« Ce n’est pas d’office parce qu’un enfant présente tel ou tel symptôme qu’il a vécu des violences sexuelles. Maintenant c’est important de l’avoir en tête et d’en parler à l’enfant et d’ouvrir cette porte-là », rappelle Charlotte Béarelle.

Avec la nécessité de réagir rapidement en cas d’agression sexuelle présumée, pour le bien-être de l’enfant, pour aussi souvent procéder à des analyses médicales, des organismes spécialisés peuvent orienter les victimes, parfois vers les services de police.

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