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Notre tour de l’actualité en Flandre nous emmène cette semaine à Anvers où le procès de l’acteur Tom Waes, auteur d’un accident de la route alors qu’il roulait en état d’ivresse, a lieu. Nous allons également nous pencher sur l'addiction aux écrans chez les plus jeunes ainsi que sur la musique classique qui revisite des bandes sonores... de jeux vidéo.
Le 5 mai dernier, s’ouvrait au palais de justice d’Anvers un des procès les plus médiatisés de Flandre, celui d'une icône qui dérape à cause de l’alcool.
Visage fermé, Tom Waes, 56 ans, évite la presse venue en nombre. L’acteur, producteur et animateur a rendez-vous au tribunal de police.
En novembre dernier, il percute un amortisseur d’impact sur l’autoroute d’Anvers avec sa Porsche. Un ouvrier est légèrement blessé. Tom Waes, qui roule sans ceinture, est emmené aux soins intensifs. Ses jours sont en danger. Un contrôle décèle dans son sang 2,44 grammes d’alcool, soit 5 fois plus que la limite autorisée.
Le soir de l’accident, un témoin filme l’acteur ivre. "Je ne dis pas que je n’ai jamais bu avant de monter dans une voiture, mais jamais à ce point", réagit le concerné.
Mais problème : l’acteur flamand est un récidiviste en matière de délits routiers. Outre une amende, il risque un retrait de permis et l’installation d’un éthylotest anti-démarrage sur son véhicule.
Accros aux écrans
Troubles du sommeil, manque d’attention, voire dépression ; des médecins préconisent l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux aux jeunes Flamands de moins de seize ans.
Si les influences sont négatives, vous les gardez en vous beaucoup plus longtemps
Quelques élèves se rassemblent sur la cour de l’école pour évoquer leur relation avec les réseaux sociaux. Qui reste connecté sur son portable tard le soir ? Combien d’heures passez-vous par jour sur les réseaux ? En moyenne, les jeunes regroupés ce jour-là avouent rester scotcher à leurs écrans près de quatre heures par jour.
Dix-spet psychologues et neurologues viennent d’adresser une lettre ouverte au gouvernement flamand, ils tirent la sonnette d’alarme. "Entre 11 et 15 ans, le cerveau est en plein développement. Il est donc très perméable à toutes les influences possibles", met en garde Docteur Geert Dom Psychologue à l’Université d’Anvers . "D’un côté, c’est positif, car vous pouvez apprendre beaucoup de choses. Mais de l’autre, si les influences sont négatives, vous les gardez en vous beaucoup plus longtemps et cela peut devenir néfaste".
Interdire les réseaux sociaux aux adolescents. Du côté politique, la proposition divise. "Si les experts disent que 16 ans, c’est mieux, nous devons en discuter sérieusement", avance Caroline Gennez, ministre flamande du bien-être.
"Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus scientifique sur le fait qu’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans est "la" solution", rétorque Cieltje Van Achte (N-VA), ministre flamande des médias. On semble encore bien loin d’un consensus...
Une "composition musicale plus complexe"
La salle Reine Elisabeth, située au cœur d'Anvers, est connue pour accueillir le très célèbre concours de musique classique Reine Elisabeth. Plus habituée aux œuvres baroques ou contemporaines, la salle a récemment servi de décor pour un concert consacré... aux musiques de jeux vidéo.
Ces musiques sont fantastiques
Au programme : Super Mario ou Le Roi de la tempête. Jouer des musiques de films ou de jeux vidéo, la différence se ressent au niveau de la composition, comme l'explique Joost Maegerman, directeur de l’orchestre symphonique d’Anvers : "Un film raconte une histoire linéaire avec un début et une fin. Pour les jeux vidéo, ce sont les joueurs qui écrivent le scénario. L’histoire est plus improvisée et cela rend donc la composition musicale plus complexe".
Dans la salle, un public de passionnés écoute attentivement le concert. "Cela me rappelle les jeux de ma jeunesse. Entendre ces musiques me donne les larmes aux yeux, ça me touche", confie un spectateur. "C’est fabuleux. Ces musiques sont fantastiques", ajoute un autre.
Et vu le succès rencontré, un nouveau concert est déjà prévu pour l’année prochaine.


















