Partager:
Le procès de Sean Combs s’ouvre ce lundi à New York. Pour garantir une décision impartiale, les jurés seront rigoureusement sélectionnés sur la base d’un test visant à détecter tout biais lié à la sexualité, à la notoriété ou aux styles de vie "non conventionnels".
Accusé de trafic sexuel, proxénétisme, enlèvement, corruption et violences, Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy, comparaît depuis ce lundi 5 mai devant le tribunal fédéral de New York. Le producteur de 55 ans, qui plaide non coupable, encourt la prison à vie.
Alors que le procès pénal s’ouvre, une étape cruciale commence : la sélection du jury. L’affaire est hors norme par la gravité des accusations, mais aussi par le profil de l’accusé : une célébrité influente et controversée dans le monde du divertissement américain.
Un test pour sonder les convictions profondes des jurés
Selon Le Parisien, les candidats au rôle de juré devront remplir un questionnaire de 27 pages. Ce document ne se limite pas aux questions classiques sur les antécédents judiciaires ou les éventuels conflits d’intérêts. Il vise aussi à sonder les représentations personnelles et les opinions sensibles. Parmi les objectifs : "éliminer les profils hostiles aux styles de vie non conventionnels", mais aussi détecter d’éventuels biais liés à la sexualité, à la consommation de drogues, ou encore à la perception des célébrités.
La justice cherche ainsi à composer un jury capable de juger les faits sans être influencé par le passé de l’accusé, son image publique ou la teneur choquante des accusations.
L’affaire a éclaté à l’automne 2023, lorsque la chanteuse Cassie, ex-compagne de Sean Combs, l’accuse de viol et de violences. Si cette plainte a été rapidement classée à la suite d’un accord à l’amiable, elle a déclenché une vague de dénonciations. À ce jour, 120 personnes ont engagé des poursuites civiles, dont près d’une vingtaine de mineurs au moment des faits présumés.
