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Un mouvement de grève a lieu au sein des CPAS ce jeudi. Les employés ont décidé de débrayer. Ils veulent attirer l'attention du gouvernement sur leurs conditions de travail. Les manifestants alertent sur une situation critique qui risque de l'être encore plus.
"Le gouvernement Arizona va achever un animal déjà blessé" : voilà comment les syndicats résument leurs craintes.
Ils déplorent la volonté des autorités de limiter le chômage à deux ans. Une mesure qui exclurait pas moins de 100.000 Belges du chômage. Les syndicats redoutent un afflux massif des bénéficiaires vers les CPAS. Des structures déjà surchargées, qui sont en sous-effectif. Il y a trop peu d'assistants sociaux, trop peu d'éducateurs, trop peu d'agents administratifs ou encore de psychologues.
Le parcours de la manifestation n'a pas été choisi au hasard : il s'est d'abord dirigé vers le siège de l'Office National de l'Emploi (ONEM) avant le CPAS de Bruxelles et puis le siège d'Actiris, chargé de la politique d'emploi en région bruxelloise.
Parmi les 200 manifestants, il y a des chômeurs qui rappellent que leur situation n'est pas un choix.
Il y a aussi des employés du CPAS, comme Stéphanie Mathieu, déléguée syndicale CGSP au CPAS de Bruxelles : "Les craintes qu'ont surtout les travailleurs sociaux des CPAS, c'est justement d'être de nouveau submergés de boulot comme avant. Avant, ils étaient déjà submergés de boulot, mais là, on attend encore plus d'eux puisqu'on s'attend à avoir un afflux, une vague de nouvelles demandes qu'il faudra toujours traiter en 30 jours et c'est extrêmement compliqué pour les travailleurs sociaux. Au niveau de la santé mentale, ça devient très très difficile. Nous, on craint des burn-out au niveau des travailleurs".


















