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Mercredi, l’adolescent se baignait avec des amis. Soudain, il a perdu pied. Nageant difficilement, il n’arrivait plus à les rejoindre et a disparu. Les secours ont retrouvé sa dépouille 45 minutes plus tard.
Le lac de la Plate Taille est un plan d’eau plus dangereux qu’il n’y paraît. L’adjudant Vincent Mawet est pompier-plongeur à la zone de secours Hainaut-Est. Intervenu le jour du drame, il connaît bien les risques. « Quand les nageurs pénètrent dans l’eau, les graviers se dérobent facilement sous leur poids. Ils ne savent pas nager, surtout en pleine eau. Et ça, ça crée des difficultés. Vous avez également les courants qu’ils pourraient y avoir à cause de l’activité des turbines du barrage. Et donc, un courant dans un sens ou dans l’autre, un nageur ne peut pas lutter contre ça. Même un plongeur avec des palmes a du mal, donc un nageur ne sait pas lutter », assure le secouriste.
Du jet-ski dans une carrière, des images qui font réagir les pompiers. Les carrières sont interdites pour de bonnes raisons. On y déplore des accidents chaque année, notamment à cause des sauts. « Ils tombent dans l’eau assez brutalement. La brusque augmentation de pression sur les oreilles désoriente, puisque le centre de l’équilibre se trouve dans les oreilles. Ça désoriente une fois qu’on est dans l’eau. Et en plus, vous avez la brutale chute de température qui aussi crée une hydrocution, ce qui fait que les nageurs perdent très rapidement connaissance, même s’ils sont de bons nageurs. Vous pouvez avoir certains endroits des tourbillons », indique l’adjudant Vincent Mawet. Se coincer dans les branchages est un autre risque pour les nageurs.
Les secours rappellent aux amateurs de choisir des zones surveillées et aménagées. En Wallonie, il existe 25 sites officiels de baignade en plein air.


















