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Près de deux tiers des travailleurs belges (64 %) songent à quitter leur employeur actuel dans les 12 mois à venir. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé auprès de 2.700 personnes par les spécialistes des ressources humaines Acerta Consult et Stepstone. Ce niveau d’intention de mobilité professionnelle n’avait plus été atteint depuis trois ans.
Les résultats de l’étude mettent en lumière un profond désir de changement : 44 % des répondants envisagent non seulement de quitter leur entreprise actuelle, mais aussi de changer totalement de secteur d’activité. Ce besoin de renouveau professionnel s’accompagne, pour une minorité, d’une remise en question du statut même d’emploi : 5 % des sondés indiquent vouloir abandonner leur statut de salarié pour devenir indépendants. « Les gens se lassent beaucoup plus vite », souligne une femme à notre micro.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance marquée à la mobilité : recherche de meilleures conditions de travail, quête de sens, volonté d’évolution ou encore insatisfaction professionnelle. « Des employeurs ont fait le tour dans leur fonction », explique Maria Ferritto, experte chez Acerta. « Ou alors, il y a un déséquilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Ou même entre les objectifs du travailleur et de l’employeur. »
L’enquête révèle également que 15 % des sondés ne veulent pas forcément changer de travail mais souhaitent de nouvelles méthodes de management. Les employeurs ont donc un rôle à jouer dans la vitalité de l’entreprise. « Ils doivent se pencher sur les carrières durables », dit l’experte. « Il faut investir sur les possibilités de développements en interne, les formations… afin de retenir leur personnel. »
A contrario, le sondage apprend que 28 % des moins de 30 ans envisagent d’effectuer toute leur carrière chez le même employeur.
