Partager:
L'égalité de genre progresse dans presque tous les domaines de la société en ce qui concerne les postes à responsabilités. Cependant, la parité est loin d'être atteinte, à part dans quelques secteurs qui se distinguent et s'en rapprochent, ressort-il du dernier rapport "Femmes au sommet" de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (IEFH).
La précédente édition du rapport date déjà de 2012. Depuis lors, on note une amélioration de la représentation des femmes aux conseils d'administration de la plupart des domaines. C'est notamment visible au sein des organisations syndicales, puisque 46% des membres des principaux organes de gestion y sont des femmes, pour seulement 25% en 2012. C'est le domaine qui présente le meilleur score en la matière de l'étude.
Le monde académique est également parmi les bons élèves, surtout en Fédération Wallonie-Bruxelles qui compte les trois rectrices du pays. Globalement, la gent féminine représente 39,9% des membres des conseils de gestion, contre 21% en 2012.
A contrario, les Ordres de professions libérales présentent des résultats très disparates mais rarement très bons. Dans l'Ordre des médecins, il n'y a par exemple, et c'est très récent, qu'une seule femme sur les 16 membres du conseil national.
Et si l'armée voit la proportion de femmes dans ses rangs augmenter (à 11,5% contre 7,7 il y a 12 ans), le fait qu'elle reste largement dominée "par les hommes est encore plus manifeste au sommet de la hiérarchie", note le rapport.
Des quotas?
Bien qu'ils ne suffisent pas, les auteurs du rapport notent que les quotas restent nécessaires et constituent en eux-mêmes un instrument utile pour parvenir à une plus grande égalité. "Dans les domaines où la représentation des femmes reste insuffisante, l'introduction de quotas mérite certainement d'être envisagée."