Accueil Actu Belgique Société

« Ils vont injecter parfois quatre fois la dose » : les overdoses dues à un médicament coupe-faim sont en forte augmentation

Par RTL info avec Roxane Josse et Pierre Morlegem
Le Centre Antipoisons met en garde : il signale qu’il y a une augmentation des overdoses dues à des médicaments utilisés comme coupe-faims comme par exemple l’Ozempic. Environ 40 cas en six mois contre 50 sur l’entièreté de l’année 2024. Ces overdoses sont principalement dues au fait que les patients ne sont pas toujours bien informés sur la manière de prendre ces médicaments.

Un milligramme d’Ozempic par semaine, c’est la dose maximale prescrite. Mais il arrive que certains patients dépassent cette quantité de manière involontaire ou non. « On trouve des cas de surdosage volontaire lié à une volonté de maigrir », explique Sarah Assaf, pharmacienne au Centre Antipoisons. « Il faut rappeler que ce n’est pas en surdosant qu’on va maigrir plus vite. On a aussi des cas involontaires plutôt liés à des cas où la manipulation de la seringue est mal comprise par les gens. »

Le Centre Antipoisons constate une difficulté de compréhension des consignes d’utilisation de ces médicaments coupe-faims. Pour éviter l’overdose, mieux vaut se renseigner correctement. « Ils vont injecter parfois quatre fois la dose », poursuit la pharmacienne. « Dans un stylo, il y a 4 doses et il arrive qu’ils injectent les 4 doses en une fois. »

Des effets secondaires

Jean-Paul Thissen, endocrinologue et nutritionniste aux Cliniques universitaires Saint-Luc, revient sur les bonnes pratiques. « Il doit il faut s’injecter en sous-cutanée une fois par semaine », dit-il. « C’est clair qu’il faut apprendre la technique d’injection. La plupart des médecins l’expliquent aux patients, sinon le pharmacien peut le faire clairement. »

En cas de surdosage, les effets secondaires sont multiples :

  • Constipation
  • Douleurs abdominales
  • Brûlures d’estomac
  • Vomissements.

Attention à d’autres médicaments

Si l’Ozempic ne présente aucun risque d’hypoglycémie, les médecins attirent l’attention sur certains médicaments vendus en ligne. « On sait que certains produits commercialisés sur internet ne contiennent pas le principe actif mais de l’insuline », prévient Jan-Paul Thissen. « S’il y a injection d’insuline, le risque d’hypoglycémie et de coma est majeur. »

Les médicaments coupe-faims comme l’Ozempic agissent de manière intelligente en tenant compte du taux d’insuline déjà présent dans le sang.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus