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Venue des États-Unis, la « drogue du zombie » inquiète les forces de l’ordre belges. Composée de fentanyl – un puissant opioïde – et de produits vétérinaires, cette drogue a des effets ravageurs sur le corps humain.
« C’est une drogue qui est composée de fentanyl et de produits vétérinaires », explique Bertrand Caroy, inspecteur de police. « Elle détruit le corps humain, et quand on parle de zombie, c’est parce que la personne est vraiment pliée en deux comme on voit dans les films de zombie et elle déambule comme ça, en rue ».
Son prix, bien inférieur à celui de la cocaïne, en fait une alternative dangereusement accessible. « Simplement parce qu’elle est moins chère que la cocaïne. (…) J’espère qu’elle ne va pas arriver trop vite chez nous. Parce que moi, je me suis rendu aux États-Unis et j’ai pu constater les dégâts effectués par cette drogue du zombie. Si on prend San Francisco, toutes les rues sont remplies de personnes qui sont atteintes comme ça. C’est quelque chose qui fait peur. Le jour où ça va arriver de plus en plus chez nous et que l’on va constater cette emprise de la drogue sur certaines personnes, les gens vont être effrayés. »
Qu’en est-il chez nous ?
« On n’en parle quasiment pas, mais ça a été évoqué il y a un mois, car on aurait déjà détecté un cas à Bruxelles », répond Bertrand Caroye. « On a déjà un problème avec les drogues. Mais en plus, tout ce qui est drogue de synthèse et drogue qui vient de l’étranger, il faut faire très attention ».
L’été, une période stratégique en termes de contrôle
Si beaucoup de contrôles se font en hiver, aux alentours des fêtes de fin d’année. La période estivale est synonyme de relâchement pour certains automobilistes, notamment avec l’ambiance festive des festivals. Les autorités redoublent donc de vigilance à travers la campagne Bob d’été, active jusqu’à la fin du mois d’août.
Tout ce qui est drogue de synthèse et drogue qui vient de l’étranger, il faut faire très attention
« On a tendance à prendre des drogues. Donc, nous, on doit veiller justement au respect des conduites et veiller à ce qu’il n’y ait pas d’accidents sur nos routes. Les contrôles vont être intensifiés pendant la période « Bob été » qui démarre aujourd’hui jusqu’à fin août ».
Quelles sont les drogues les plus fréquemment contrôlées ?
« Le cannabis, bien sûr, c’est connu depuis des années », avance Bertrand Caroy. « Mais ce qui est inquiétant, c’est qu’on a de plus en plus de conducteurs sous l’influence de la cocaïne. On se dit qu’on a vraiment banalisé certaines drogues, qui sont quand même des drogues dures. Et là, on doit tirer également la sonnette d’alarme ».
Comment déceler une personne sous influence ?
« On a une check-list », précise l’inspecteur de police. « C’est principalement du visuel. Si on voit que la personne a un problème au niveau du regard, du langage ou autre, on va procéder à un test salivaire. Si le test salivaire est positif, il va nous directement détecter la drogue pour laquelle c’est positif ».
En cas de test positif, les sanctions financières sont immédiates. « On va démarrer à 105 euros pour certains conducteurs, et on va aller jusqu’à 578 euros pour les perceptions immédiates. Et ensuite, on fait des retraits de 15 jours pour l’alcool ».
La personne passe ensuite au tribunal, « et là, les amendes sont beaucoup plus importantes ». Au niveau de la drogue, il y a automatiquement un retrait de permis de conduire de 15 jours. « La personne est ensuite convoquée au tribunal et sera automatiquement condamnée par rapport au nanogramme qu’on va retrouver dans l’organisme. Donc ça veut dire l’importance de la drogue qui aura été consommée ».


















