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« Je ne comprends pas la jeunesse d’aujourd’hui » : les 18-25 ans stressés de devoir passer des appels téléphoniques

Par RTL info avec Julien Henrotte et Julien Raway
Une nouvelle étude révèle aussi que les smartphones ont profondément changé la façon de communiquer des jeunes. Aujourd’hui, près de la moitié des 18-25 ans préfèrent envoyer un message plutôt que de devoir parler à quelqu’un au téléphone.

Ils l’ont en main à longueur de journée, mais quand il s’agit de l’utiliser pour sa fonction première, téléphoner, les jeunes se montrent assez timides.

« Quand c’est pour téléphoner au docteur ou au coiffeur par exemple, je suis gênée », confie une jeune femme. » « J’aime pas du tout téléphoner, j’envoie juste des messages », raconte une autre.

Une tendance que les plus âgés ne comprennent pas. « Nous autres, avant d’avoir le GSM, c’était le téléphone de toute façon, raconte une femme. Donc, on ne faisait que ça. Je ne comprends pas bien la jeunesse d’aujourd’hui »

Selon une étude, près de 5 jeunes sur 10 évitent les appels téléphoniques par peur. Et si on les appelle, près d’un quart ne décroche pas. Alors des ateliers sont mis en place.

« Aujourd’hui, on invite les jeunes à décrocher le téléphone. Ils ne savent pas qui est de l’autre côté de la ligne et ils vont avoir une conversation avec un pur inconnu, explique Rodolphe van Nuffel, porte-parole d’Axa Belgium. Et nous, ce qu’on va faire de notre côté, on va également organiser des workshops pour nos collaborateurs, mais également pour le grand public, pour justement créer des opportunités, pour donner d’un côté les conseils et de l’autre, des opportunités pour continuer à s’exercer ».

Dans son salon de coiffure, Lucas a souvent reçu des appels de clients très stressés. « Ils bégaient, on voit bien qu’ils ne sont pas du tout à l’aise d’être au téléphone, ça arrive très souvent », constate-t-il.

Que ce soit pour prendre rendez-vous chez le coiffeur ou pour réserver une table au restaurant, de nombreux jeunes belges préfèrent réserver en ligne. « 85 % de mes rendez-vous sont pris en ligne, ce n’est que ça, le téléphone ne sonne quasiment plus », raconte Lucas.

Mais d’où vient cette peur de l’appel téléphonique ? « Comme ils utilisent majoritairement des WhatsApp, des vocaux ou des vidéos, ça leur permet aussi d’avoir un temps, un délai, ou en tout cas un temps de réflexion, explique la psychologue Charlotte Mauchien. Ce n’est pas dans l’immédiateté, ce n’est pas dans la spontanéité et ça rend parfois la spontanéité anxiogène, parce qu’ils n’ont plus cette habitude ».

D’après l’étude, près de la moitié des jeunes sondés seraient prêts à suivre des cours pour surmonter cette appréhension.

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