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Ces chiffres ont été annoncés lors de la conférence de presse annuelle consacrée à la campagne de recrutement de la Défense. Ainsi, 4.800 postes seront ouverts pour 2026, un nouveau record. Dans le détail, il s’agit de 2.800 postes pour les militaires, 1.050 pour les réservistes et 960 pour les civils. La Force terrestre recrutera 1.338 militaires, la Force aérienne 410 et la Marine 178. Le service médical compte engager 164 nouveaux militaires.
D’ici dix ans, la Défense entend doubler ses effectifs pour atteindre 34.500 militaires, 12.800 réservistes et 8.500 civils. «Nous allons redonner à la Défense sa force et son efficacité», explique le ministre de la Défense Theo Francken. «Cela signifie que nous avons besoin de beaucoup de nouveaux collaborateurs. Les ambitions sont élevées, mais réalistes. L’intérêt est vif: nous recevons en moyenne quatre candidatures par poste vacant.»
Lettre à l’attention des jeunes de 17 ans
Les jeunes âgés de 17 ans recevront de la Défense au mois de novembre prochain un courrier d’information sur la possibilité de prester un service militaire volontaire d’un an, a annoncé lundi le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) lors d’une conférence de presse à Heverlee.
Le projet d’offrir aux jeunes la possibilité de passer une année sous les drapeaux était connu de longue date mais les détails pratiques de cet engagement ont désormais été fixés. Au total, ce sont 130.000 jeunes de 17 ans qui recevront cette lettre. Des séances d’information seront organisées de manière décentralisée en novembre dans chaque province du pays. Des sessions d’info en ligne sont également programmées.
Les inscriptions seront ouvertes aux candidats de 18 à 25 ans dès le mois de janvier 2026. Les 500 meilleurs d’entre eux seront sélectionnés durant l’été. Ils pourront alors entamer leur formation en septembre 2026 avec un salaire net de 2.000 euros par mois. La Défense table sur un chiffre de 3.500 candidats. Cinq cents seront retenus pour la première année, mais 1.000 places sont déjà prévues pour 2027. Ce chiffre sera encore augmenté progressivement pour atteindre un maximum de 7.000 places à terme. Les jeunes engagés seront affectés à des tâches de surveillance tant auprès des forces navale, aérienne que terrestre.
Besoin de sang neuf
« Nous avons besoin de sang neuf à la Défense », souligne le ministre. « Il y a beaucoup de matériel neuf qui arrive. Il faut donc des effectifs. Celui qui le souhaite pourra après son année de service volontaire continuer à progresser au sein de la Défense. Celui qui choisira une autre voie emportera avec lui une expérience unique vers le monde du travail ».
Pour M. Francken, il est important que chacun puisse « rendre quelque chose » au pays. « C’est quelque chose de normal. On est tous devenus un peu bouffis. Il est important de développer (notre armée). Tous les pays voisins le font et c’est presque partout un succès. La mentalité de nombreux jeunes est positive », estime-t-il.
Le rétablissement d’un service militaire obligatoire pour tous ne figure pas dans l’accord de gouvernement. Le ministre Francken n’y est d’ailleurs pas favorable. « L’armée ne pourrait pas l’assumer sur le plan logistique », fait-il valoir.
Celui-ci se dit toutefois partisan d’un service civil obligatoire : « on peut peut-être essayer de l’introduire lors de la prochaine législature… »
Profils variés
La Défense recherche des profils variés, explique Margot Van Waeyenberghe, responsable de la communication du recrutement. «L’époque où l’on ne pouvait intégrer la Défense qu’en tant que para-commando est révolue», ajoute-t-elle. «Nous recherchons des informaticiens, des magasiniers et des techniciens, mais aussi des psychologues, des éducateurs, des conseillers en prévention, etc. Nous proposons des emplois dans tous les domaines et pour tous les niveaux d’études.»
L’armée a récemment réalisé d’importants investissements en matière d’équipements et de technologie. Elle a par exemple investi dans le drone MQ-9B «Sky Guardian»», acheté de nouveaux moyens antiaériens et est en passe de recevoir des avions de combat F-35. «Les employés de la Défense peuvent travailler avec des équipements de haute technologie, de nouveaux véhicules et une infrastructure de pointe», poursuit Charlotte Van Waeyenberghe. «C’est un atout majeur.»
L’an prochain, la Défense développera également une nouvelle force, la Cyber Force. Des spécialistes en cybersécurité seront recrutés pour celle-ci. Les personnes intéressées peuvent suivre la formation de bachelier en cybersécurité avec le soutien financier de l’armée.
En 2025, 3.550 recrutements de militaires d’active et de réserve étaient prévus et plus de 2.600 militaires et 600 réservistes ont déjà été recrutés ou sont sur le point de l’être. Une évaluation finale sera réalisée début 2026.


















