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À la ferme des Hêtres, à Berloz, c’est l’heure de la cueillette. Bien sucrées et d’un très beau calibre, les cerises locales sont récoltées depuis trois jours. Nicolas Goffin, arboriculteur, s’en réjouit : « La qualité est exceptionnelle. On voit que la cerise est bien foncée dans son cœur, ce qui est vraiment le signe d’une cerise arrivée à pleine maturité ».
Protégés des pluies abondantes par d’immenses parapluies, les arbres portent jusqu’à 10 kilos de fruits. Une saison exceptionnelle, tant au niveau du goût que du rendement. « Finalement, on a un temps idéal. Il fait vraiment beau. On a le soleil avec nous, et cela permet justement à la cerise d’atteindre sa pleine maturité. On a aussi des épisodes pluvieux qui ne sont pas trop intenses », ajoute Nicolas Goffin.
La Turquie, premier producteur mondial de cerises, aurait perdu 70 à 80 % de sa récolte lors de gelées tardives. Une sacrée opportunité pour nos producteurs. « La Belgique n’accepte pas les cerises de Turquie, et la France non plus. Mais l’Allemagne est un très grand demandeur de cerises turques. Et cette année-ci, le fait que la Turquie ne soit pas en production nous permet d’écouler notre marchandise plus facilement à l’international », précise Nicolas Goffin.
Dans ce marché à Éghezée, les cerises locales sont vendues 6,99 euros les 500 grammes par ce maraîcher. Certes, c’est deux fois plus cher que les cerises premier prix, mais les clients en raffolent. « C’est bien meilleur. Elles sont plus sucrées, plus douces et très croquantes », explique une cliente.
Dix variétés différentes seront tour à tour cueillies d’ici début août, pour un total annuel de 50 à 80 tonnes. « Ça nous permet de garantir une saison cohérente, qualitative et aussi de fournir à nos clients une continuité au niveau des variétés ».
Avec une centaine de producteurs répartis sur 145 hectares, la culture de la cerise se développe en Wallonie, bien qu’elle ne représente encore qu’un sixième de la production belge.


















