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Village N°1 Entreprises est une des 49 entreprises de travail adapté en Wallonie. Elle emploie des personnes en situation de handicap, et tout est dans la dénomination travail adapté pour que les employés se sentent utiles et autonomes dans un monde qui leur complique souvent la tâche.
Alessandro, âgé de 25 ans, est en situation de handicap mental. Il a suivi sa scolarité dans l'enseignement spécialisé. Depuis, il travaille. Il veut se sentir utile. "J'aime bien travailler. Je voudrais bien travailler et pas rester tout le temps à la maison. Et j'essaye d'être autonome. Pour arriver au travail, je prends le bus. Je sais prendre le train aussi."
Cette entreprise de travail adapté compte 600 équivalents en plein. Parmi eux, 71 % des travailleurs sont en situation de handicap. Tout est adapté et pensé pour eux. "Par exemple, ici, Irina a un problème à la hanche. Elle a une prothèse de hanche. Et donc, Irina est obligée d'avoir un poste assis. Il y aussi David et Hélène qui travaillent sur un poste fait pour les personnes qui ont des problèmes par rapport à la charge de poids.", explique François Delrue, responsable des activités industrielles de Village N°1 Entreprises.
Le principal, c'est de mettre l'humain au travail
Et même si toutes ces tâches pourraient être effectuées par des machines, l'important ici est avant tout d'offrir du travail à chacun. "Ce genre d'article pourrait être fait par des machines, pourrait être composé par des machines. Mais quoi qu'il arrive, on garde une part d'automatisation pour aider l'humain dans le travail. Mais le principal, c'est de mettre l'humain au travail."
Des travailleurs fidèles et motivés. Nicole, âgée de 61 ans, travaille ici depuis 16 ans. Noëlla, elle, est employée depuis 27 ans. Malgré son handicap mental, elle a toujours travaillé. "Je travaille, oui, je m'accroche, ça ne va pas, je le dis. Des fois, oui, c'est dur. Ma vie n'est pas facile."
Les travailleurs touchent un salaire équivalent au même poste dans une entreprise classique. Et pour compenser la perte de rendement, qui est en moyenne de 60 %, la société reçoit des subventions. "C'est par rapport aux difficultés que ces travailleurs rencontrent, par rapport aux autres travailleurs dans l'entreprise classique. Et donc, en fonction de si cette personne a plusieurs difficultés, sur différentes thématiques, la perte de rendement sera plus élevée. Et donc, en fait, les subventions que nous percevrons pour aider ces personnes-là seront plus importantes."
En Wallonie, on estime que 38 % des personnes en situation de handicap travaillent.


















