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Le site d'Audi Brussels va-t-il devenir une usine d'armement ? C'est dans le contexte international le souhait de Théo Francken, notre ministre de la Défense. Selon nos confrères de l'Écho, le groupe wallon John Cockerill est très intéressé : il pourrait y produire des véhicules militaires.
Pourquoi ne pas reconvertir le site d'Audi et ses lignes de production de voitures électriques en lignes de production de véhicules militaires ? Ces engins sont fabriqués par une société française, Arquus, racheté l'été dernier par le groupe belge John Cockerill, le groupe qui se dit intéressé par le site bruxellois. "L'examen par les équipes de John Cockerill a débuté vendredi dans le cadre d'échanges. On n'est pas dans du virtuel, les choses vont très vite", note l'administrateur-délégué du groupe.
Le site d'Audi, c'est près de 6 hectares en région bruxelloise. Le ministre de la Défense n'a pas caché son envie d'y produire du matériel militaire. "Le site d'Audi Brussels est toujours vide. C'est un très beau site d'assemblage, de haute technologie. Ce serait quand même dommage que la Défense ne puisse pas en profiter. En Allemagne, deux sites ont aussi été reconvertis pour des applications militaires, deux sites d'Audi. Nous en avons un en Belgique, à Bruxelles, une ville avec un important taux de chômage chez les jeunes, avec plein de défis. On pourrait profiter de tous ces emplois, c'est ce que je pense qu'il faut faire", avait-il déclaré plus tôt dans la semaine.
Plus question de produire des munitions au cœur de la ville comme évoqué dans un premier temps. Si le projet se concrétise, ce seront probablement des blindés légers. Le bourgmestre de Forest se montre ouvert à toute proposition qui ne mettrait pas sa population en danger. "Au départ, on a parlé d'une usine de guerre, d'une usine d'armement. En tant que bourgmestre de Forest, ça me paraît assez logique de penser à la sécurité des habitants, qu'ils soient forestois ou bruxellois et donc cette proposition évolue au fil du temps. Aujourd'hui, on parle d'une usine de véhicules qui pourrait servir à l'armée. C'est évidemment quelque chose de tout à fait différent. Les balises qui sont les plus importantes pour nous, c'est travailler ensemble avec la région et le fédéral pour avoir des entreprises qui s'installent durablement sur le site et qui soient créatrices d'emplois", note Charles Spappens, bourgmestre de la commune.
Le site bruxellois n'est pas la seule option pour le groupe John Cockerill, dont les équipes seront sur place la semaine prochaine, avec celles d'Audi, des représentants de la filière technologique, ainsi que le ministre de la Défense.

















