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Le tunnel de la drogue fermé à Liège: le problème des toxicomanes est-il réglé pour la cause ?

À Liège, il fait à nouveau bon vivre depuis la fermeture du "tunnel de la drogue". Du moins, en apparence. Car si les toxicomanes ne se retrouvent plus sous ce fameux tunnel, situé en plein cœur de la ville, la drogue reste encore aujourd'hui un problème de taille au coeur de la cité ardente. 

Liège, réputée pour son ambiance festive et sa convivialité, traine depuis quelques années une toute autre réputation, celle de la ville de la drogue. En cause, la prolifération de toxicomanes, au cœur de son centre-ville. Un problème qui s'est longtemps concentré dans le tunnel près de Saint-Lambert. Il y a six mois, les autorités ont décidé de réagir en plaçant des caméras de surveillance, des panneaux de signalisation et des gardiens présents 7 jours sur 7. La démarche a-t-elle porté ses fruits ? 

Déplacer le problème  

"C'est beaucoup mieux, l'endroit est plus propre, c'est le jour et la nuit. Franchement, ça s'est amélioré", témoigne un chauffeur de bus qui emprunte très régulièrement le fameux tunnel de la drogue. Mais ce dernier n'est pas dupe, cela ne règle pas le problème des toxicomanes : "où se cachent-ils pour consommer ?

L'une des toxicomanes qui avaient l'habitude de se consommer sous le pont lui donne raison, la fermeture de ce point de chute n'a fait que déplacer le problème : "tous ceux qui consommaient dans le tunnel se sont déplacés vers la place Saint Lambert". 

Même constat du côté du personnel sur le terrain. "Les problèmes du tunnel n'ont pas disparu. Ils ont simplement été déplacés", reconnait Morgane Lottin, coordinatrice de l'ASBL Icare. "On a fermé la salle de consommation, ici, à Liège", rappelle-t-elle. Or, "ces personnes-là, elles ont quand même besoin de pouvoir être dans un endroit safe, serein, avec du matériel propre".

Les dealers, le coeur du problème 

Tous les témoins interrogés lors de notre tournage sont formels : le cœur du problème se concentre désormais sur la place Saint-Lambert où se sont déplacés les toxicomanes. Et ce n'est pas seulement à cause de la fermeture du tunnel puisque parmi les consommateurs, on retrouve également des dizaines de dealers qui opèrent tous les jours sur cette place. Pour changer les choses, c'est peut-être ici qu'il faudra commencer.

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