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La liste des griefs des professeurs est longue. Ils veulent en premier lieu pointer du doigt une attaque, selon eux, sur un des fondements de la société. « Je me bats pour l’avenir, déclare une enseignante. L’école, c’est un domaine qu’on ne peut pas régler de manière économique. L’école, ce n’est pas une entreprise, c’est un pilier de la démocratie »
Premier grief : l’augmentation de la charge de travail. 2 heures de cours par semaine en plus pour les professeurs du secondaire, en quatrième, cinquième année et en rhéto. « C’est vraiment très violent par rapport à ce qu’on a signé comme contrat de travail, au départ, en s’engageant », déplore Émeline Herbillon, professeure de Français, Collège Saint-Barthélemy. « En fait, ça impacte vraiment l’ensemble des collègues, souligne Ariane Bonhomme, professeure de Français à l’Institut Marie-Thérèse. Ça a vraiment une répercussion en cascade sur plein de choses et on espère que la population comprend que ça a aussi impacté leurs enfants ».
« Il y a toute une charge qui est là en plus », souligne Nicolas Lamborelle, professeur de sciences à l’Institut Marie-Thérèse. « Ça représente à peu près 1500 emplois qui vont être supprimés comme ça d’un coup de crayon. Forcément, ça, c’est une mesure parmi d’autres », indique Luc Toussaint, président de la CGSP Enseignement.
Parmi les autres mesures d’économie : le coût important pour les futurs étudiants, l’augmentation du minerval à l’université ou dans les hautes écoles, près de 1 200 € dès 2026 au lieu des 830 aujourd’hui. La modification du tronc commun, les tarifs en hausse pour les moins de douze ans dans les académies ou encore la réforme des aides pour les fournitures scolaires. Beaucoup de griefs et selon eux, peu d’écoute du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Est-ce qu’ils entendent la colère sociale qui monte ?
« On annonce déjà plusieurs jours de grève sur le mois de novembre. On ne sait pas encore ce qu’il en sera au mois de décembre, déclare Fabien Crutzen, permanent régional CSC – Enseignement. Cela va aussi dépendre de la réaction, finalement du gouvernement. Est-ce qu’ils entendent la colère sociale qui monte quelque part partout dans la société ? »
La journée de grève de ce lundi s’annonce très bien suivie. Une garderie sera assurée dans chaque école.
















