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Depuis quelques semaines c'est l'effervescence dans les bergeries. Les éleveurs sont en pleine période d'agnelage. Cette année, les naissances sont moins nombreuses et plus tardives, en raison de la fièvre catarrhale qui a sévi dans les élevages.
C'est un rituel en période de naissance. Matin, midi et soir, Peter donne le biberon aux quelques agneaux délaissés par leur mère. "On a encore une dizaine à biberonner ici, parce que certaines mères ne s'en occupent pas trop", explique Peter De Cock, éleveur de brebis, à Acremont (Betrix).
Heureusement pour lui, la plupart des agneaux nés ces dernières semaines parviennent à se nourrir par eux-mêmes. "Maintenant, on est à 156 qui ont eu des petits. Et j'attends encore 34 agnelages."
Des naissances environ 30% moins nombreuses qu'en temps normal. En cause, la fièvre catarrhale qui frappe les élevages ovins et bovins depuis l'été dernier. "C'est assez dur avec la fièvre catarrhale et tout ce qui nous est arrivé: la stérilité des béliers, les brebis qui étaient en retard de gestation..."
La fièvre catarrhale a également un impact négatif sur la production de lait et donc de fromage. "Une brebis laitière va descendre sa production pour protéger son corps. Elle va produire moins de lait. Elle a survécu la langue bleue, mais la production laitière n'a pas remonté après."
Depuis le mois de juillet, ce sont 30% de pertes pour Peter.
Fièvre catarrhale ou pas, c'est le grand jour pour les brebis et leurs petits qui retrouvent les joies de la prairie. "Ici, naturellement, les petits agneaux sont encore un petit peu en train de chercher leur maman dans les champs. Mais c'est la première sortie de l'année."
Grand défenseur du mouton laitier belge, cette race devenue rare, Peter de Kock espère une saison meilleure, notamment grâce à la généralisation d'un nouveau vaccin.


















