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Stars de Pairi Daiza, les pandas sont rapidement devenus indispensables pour le parc. Que ce soit au niveau des visites ou du merchandising, la présence de ces animaux est un vrai atout pour le parc.
Les pandas de Pairi Daiza partent pour la Chine. Ils ne partent pas tous : les parents Hao Hao et Xing Hui, restent au parc Pairi Daiza.
Le départ des trois jeunes est organisé de façon millimétrée. Une haie d'honneur a été formée dans le grand hall des entrées à 8h45, avec les 1500 visiteurs qui ont répondu à l'appel du parc. Tout cela sous les yeux des 58 journalistes et caméramen accrédités pour cet événement. Certains sont d'ailleurs venus de Chine.
À bord de deux camions, ils prennent la direction de l'aéroport de Zaventem avec un embarquement rapide vers la Chine, leur terre d'origine. Là-bas, Tian Bao, Bao Di et Bao Mei vont intégrer un centre de conservation des espèces. On espère qu'ils pourront se reproduire là-bas. Notez que bien que nés en Belgique, ces trois pandas gardent la seule nationalité chinoise parce que ce pays ne reconnaît pas la double nationalité.
L'incroyable impact des pandas pour Pairi Daiza et le tourisme wallon
En l'espace de 10 ans, ils sont devenus incontournables sur les 75 hectares du parc : les pandas de Pairi Daiza. Ils sont deux en 2014, trois deux ans plus tard, cinq en 2019.
Entre le parc et ses pandas, c'est une grande histoire depuis 10 ans. En 2014, l'arrivée de Hao Hao et Xing Hui aurait eu un impact direct sur la fréquentation, avec plus de 150 000 visiteurs. Depuis, ils jouent un rôle indéniable dans le développement d'un site qui atteint aujourd'hui plus de 2 millions de visiteurs par an.
"Ces pandas, c'est aussi l'ADN de Pairi Daiza. Ça fait 10 ans que nous avons la chance d'en avoir et que nous sommes les seuls en Belgique. Bien sûr, ça fait partie des incontournables de Pairi Daiza", explique la porte-parole du parc, Claire Gilissen.
Côté chiffres, l'expérience est un pari osé : en 2014, 9 millions d'euros pour l'aménagement de leurs espaces, dont une grotte. À cela s'ajoute 1 million d'euros par an versé à la Chine pour le soutien de projets de défense animale.
Mais pour quel bilan ? Positif selon la porte-parole du parc. "Les efforts financiers que l'on porte pour la conservation des pandas géants en Chine et la notoriété du parc, le fait qu'il y ait plus de visiteurs grâce aux pandas, oui, on y gagne".
Pour mesurer l'impact des pandas sur ce type de structure, direction le zoo de Beauval, le seul site à en posséder en France. Là aussi, ils ont été accueillis en grande pompe. Le directeur du parc, Rodolphe Delord, évoque leur apport : "Les pandas ont été un formidable accélérateur de développement pour notre parc (...) Nous sommes passés de 600 000 à 1 million de visiteurs".
À Pairi Daiza, dans les magasins du parc, l'importance des animaux en termes de commerce est également très importante. Les pandas représentent 14 % des ventes.
Dernier facteur économique évoqué : leurs retombées en termes de tourisme wallon. Aucune donnée chiffrée n'existe actuellement, mais au-delà du parc, d'autres acteurs semblent en profiter. "Les gens viennent peut-être deux jours au lieu d'un, ils vont loger dans la région, vont découvrir. (...) Il y a un impact, tant au niveau Horeca que des logements", explique Geoffrey Moulart, directeur de la communication pour Visiwallonia.
Bonne nouvelle pour le parc : Pairi Daiza est assuré de conserver ses deux derniers pandas jusqu'en 2029. De plus, d'autres naissances pourraient avoir lieu.