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Plus de 2.000 espèces habiteraient dans la mer du Nord : « La protéger, c’est protéger la vie »

Par RTL info
Alors que la conférence internationale sur les océans se tient à Nice, Déborah Van Thournout, directrice de la communication de WWF Belgique, rappelle l’importance cruciale de la mer du Nord.

Plus de 120 pays et 63 chefs d’État participent ce lundi à la conférence des Nations unies sur les océans à Nice. En Belgique, la mer du Nord est également un environnement marin souvent ignoré, mais à protéger.

Un joyau de biodiversité

Contrairement aux idées reçues, la mer du Nord est loin d’être un désert biologique. Pour Déborah Van Thournout, directrice de la communication de WWF Belgique, « c’est la plus grande réserve naturelle de Belgique ». Elle décrit un paysage sous-marin étonnant : « Sous la mer, il y a des étendues de sable, des tranchées, comme des dunes sculptées par l’océan et par le mouvement des vagues ».

Cette zone marine abrite plus de 2 100 espèces vivantes. « Ça veut dire des poissons évidemment (comme les soles, les raies), mais aussi des hippocampes, et même de petites baleines. C’est un univers qui est très riche », souligne-t-elle.

Des menaces bien réelles

Mais cette richesse est aujourd’hui en danger. Comme ailleurs dans le monde, la mer du Nord souffre des pressions humaines : pêche industrielle, extraction de sable, pollution sonore et chimique. « Des scientifiques qui étudient la mer du Nord avec des machines et des caméras sous-marines observent que le fond de la mer est très abîmé », déplore Déborah Van Thournout.

Un écosystème riche est plus résilient face aux changements climatiques

Elle pointe notamment les traces laissées par les chaluts, ces filets massifs utilisés pour la pêche qui labourent les fonds marins. « Les activités d’extraction de sable aussi sont très dommageables, donc on observe qu’il y a une baisse de la biodiversité », poursuit-elle, en rappelant que « la biodiversité est un indicateur de santé de l’état de la mer du Nord ». En effet, « un écosystème riche est plus résilient face aux changements climatiques ».

Des signes encourageants de résilience

Malgré ce constat préoccupant, certains signes montrent que des efforts de restauration peuvent porter leurs fruits. « Depuis le XIXe siècle, nous n’avions plus du tout de bancs d’huîtres, or c’était commun à l’époque. Et là, ce qu’on observe, c’est que les huîtres reviennent dans des endroits parfois insolites : dans des ports, dans des parcs éoliens », se réjouit-elle.

Pour elle, cette observation est doublement porteuse d’espoir : « On voit qu’il est possible d’avoir des projets en mer du Nord aux endroits où on laisse place à la nature. Et on constate que la nature est résiliente, elle a une capacité à rebondir ».

Un message fort pour l’avenir

En conclusion, Déborah Van Thournout insiste sur l’importance d’une mobilisation internationale pour les fonds marins : « C’est très important, parce que protéger la mer du Nord, c’est protéger la vie. Protéger l’océan, c’est protéger la vie. On en a réellement besoin ».

À l’heure où les nations s’engagent à préserver les océans, la Belgique rappelle que même à ses portes, sous des eaux souvent méconnues, se joue une bataille cruciale pour la planète.

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