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"Des enjeux existentiels pour l'humanité": plus de 60 chefs d'État réunis à Nice pour la santé des océans

Par RTL info (avec AFP)

À Nice, la conférence de l'ONU sur les océans s'est ouverte sous le signe de l'urgence climatique et de la protection des écosystèmes marins. Le président français Emmanuel Macron a entamé les discussions avec un message fort: les abysses, le Groenland ou l’Antarctique "ne sont pas à vendre".

La conférence des Nations Unies sur les océans s'est ouverte ce lundi à Nice, réunissant 120 pays, 63 chefs d'État et une multitude de scientifiques venus débattre de la préservation des écosystèmes marins. Cette mobilisation inédite met en lumière l'urgence d'agir pour endiguer les menaces qui pèsent sur la planète bleue, celles du réchauffement climatique, de la pollution et de la surpêche.

"On n’a jamais rassemblé dans l’histoire de l’humanité autant de monde pour les océans", a souligné dimanche le président français Emmanuel Macron.

Lors de la session inaugurale, le président français a d'ailleurs marqué les esprits avec un message fort: "Les abysses ne sont pas à vendre et pas plus que le Groenland n'est à prendre, pas plus que l'Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre." Un discours qui rappelle la nécessité de considérer les océans comme un bien commun de l'humanité, exigeant des mesures collectives pour leur préservation face à des enjeux critiques.

Les océans jouent un rôle fondamental dans le maintien de l'équilibre climatique, mais subissent d'importants bouleversements sous l'effet des activités humaines. Le réchauffement des eaux causé par les émissions de CO2 entraîne une montée du niveau des mers, menaçant à la fois les écosystèmes marins et les communautés côtières, particulièrement vulnérables face à ces changements.

Objectifs multiples

Parmi les priorités de cette conférence figure l'objectif d'accroître les aires marines protégées. Actuellement fixées à seulement 8% de la surface maritime mondiale, l'ambition est de les porter à 30% d'ici 2030. Cependant, de nombreux défis persistent, notamment l'absence à Nice des États-Unis et de la Russie, deux grandes puissances maritimes, ce qui complique les négociations.

Cette semaine, les îles Samoa ont ouvert la voie en créant neuf nouveaux parcs marins interdits à la pêche, couvrant 30 % de leurs eaux nationales, sur 36.000 kilomètres carrés.

Un autre point central demeure la ratification d'un traité international pour encadrer les activités humaines en haute mer. Ce traité, encore en discussion, pourrait représenter une avancée considérable pour protéger les ressources marines et garantir une gestion pérenne des zones maritimes les plus vulnérables.

Pour le bien de l'humanité

Alors que les débats s'étendent sur cinq jours, l'équilibre entre coopération internationale et intérêts nationaux reste un défi de taille. "Nous parlons ici d'enjeux existentiels pour l'humanité", a souligné Julien Barbiere, chef de section de la politique marine à l’UNESCO. "L'océan ne se porte vraiment pas bien et l'un des moteurs principaux de cette dégradation, c'est le dérèglement climatique lié à nos activités terrestres et au rejet croissant de CO2 dans l'atmosphère, ce qui réchauffe les océans et engendre une montée des eaux", ajoute-t-il, exhortant les participants à adopter une approche solidaire et globale face à ces problématiques. 

Pendant ces cinq jours de travaux, les participants abordent des problématiques majeures affectant non seulement la biodiversité marine mais aussi la sécurité et le bien-être des générations futures. L’objectif : parvenir à des engagements concrets pour inverser les tendances destructrices. Avec cette conférence, la communauté internationale affiche une volonté claire de garantir que les océans, source de vie pour tant d’espèces et d’écosystèmes, demeurent un patrimoine universel accessible et protégé.

 

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