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La tension monte chez Brussels Airlines. Trois hôtesses de l’air ont été licenciées lundi pour faute grave après avoir refusé de prendre part à un vol long-courrier à destination du Ghana, invoquant des risques sanitaires liés à la possible présence de punaises de lit à bord. Depuis, le personnel et les syndicats se mobilisent pour soutenir les concernées. Ils menacent de faire grève si la situation reste inchangée.
La règle « Unfit to fly »
L’incident remonte à une semaine. Avant le décollage du vol à destination d’Accra, une hôtesse et l’équipe de nettoyage repèrent des signes pouvant évoquer la présence de parasites sur certains sièges passagers. Une procédure de contrôle est alors enclenchée. Joëlle Neeb, porte-parole de la compagnie, affirme qu’il s’agissait d’une fausse alerte : « Une équipe est venue tout contrôler en profondeur, il n’y avait absolument rien à bord. »
Malgré cette conclusion, trois hôtesses invoquent la règle internationale du « Unfit to fly », qui permet à un membre d’équipage de se déclarer inapte à voler. Une règle reconnue dans l’aviation pour garantir la sécurité à bord, rappelle Olivier Van Camp, secrétaire permanent du SETCa : « Il peut y avoir un problème physique ou mental. Cette règle sert à s’assurer que les personnes à bord soient 100 % opérationnelles. »
La direction de Brussels Airlines, elle, considère ce refus comme un manquement aux règles internes. Les trois hôtesses ont donc été licenciées. Une décision jugée injuste et brutale par les syndicats. « Elles sont très déçues, naturellement. Elles sont en larmes à la maison, ce sont des mamans seules, avec des enfants, qui ont plus de 30 ans de carrière. Elles ont la cinquantaine, » déplore Olivier Van Camp.
Menace de grève
Ce samedi matin, un rassemblement s’est tenu sur le parking des bus de l’aéroport de Bruxelles, réunissant membres du personnel et syndicalistes. Tous réclament la réintégration des trois hôtesses et dénoncent une pression grandissante sur le droit de se déclarer inapte au vol.
Sans réponse favorable de la direction, les syndicats menacent de déposer un préavis de grève dès lundi. L’affaire a également été portée devant la justice par les hôtesses concernées.


















