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Le vol Brussels Airlines SN3816 à destination de Bruxelles a quitté Lisbonne à 12h30 ce samedi. Il n’a pas atterri à Bruxelles 2h30 plus tard comme prévu. « Une dame a fait une crise cardiaque et on a atterri d’urgence à Paris », écrit un passager via notre bouton orange Alertez-nous. L’appareil a été dérouté à Paris Charles de Gaulle… en vain.
« Il y a eu un long massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des pompiers mais c’était trop tard, la personne est décédée durant la descente », raconte le témoin. Il explique ne pas avoir vu grand-chose de ce qu’il se tramait à bord : « J’étais rangée 10, ça s’est passé rangée 35. » Il a seulement aperçu « l’ombre des hôtesses » qui tentaient de réanimer la personne. Il souligne le professionnalisme du personnel de bord qui a informé les passagers de la situation.
Deuxième décès en un mois
Nous avons contacté la compagnie aérienne qui confirme l’atterrissage médical en France et le décès de la passagère. « Par respect pour la personne, nous ne partagerons pas d’autres détails », fait savoir la porte-parole.
Le 20 septembre dernier nous vous parlions d’un autre décès en vol. L’avion allant de Bruxelles à Malaga avait alors été dévié à Toulouse. « C’est donc malheureusement le deuxième décès en un mois mais ceci reste malgré tout assez rare », assure Brussels Airlines. La compagnie préfère mettre en lumière les imprévus médicaux plus positifs comme en février dernier : « Nous avons eu une naissance à bord d’un vol venant de Dakar. »
Le personnel est formé
Quelle que soit la situation, le personnel de cabine est « formé pour apporter les premiers secours », ajoute Joëlle Neeb, porte-parole de Brussels Airlines. Dans les avions, la réglementation impose la présence de trousses de secours adaptées à la capacité de l’appareil. On distingue généralement la trousse de premiers secours et la trousse médicale d’urgence qui est soumise à des règles précise en matière d’utilisation.
Tous les avions ne disposent pas de défibrillateur, mais les appareils Brussels Airlines en ont toujours un à bord, précise encore la compagnie. Elle ne précise toutefois pas s’il a été utilisé dans ce cas précis.

Quant à la procédure pour dérouter un avion, elle est aussi bien rodée : « Un atterrissage d’urgence pour raisons médicales se fait après concertation entre le responsable de cabine et le commandant de bord. »
L’ambiance était lourde et triste
Une étude publiée en 2013 dans le New England Journal of Medicine confirme le constat de la compagnie aérienne : les graves problèmes de santé sont rares en avion. En tant que passager, vous avez 1 risque sur 604 d’assister à un malaise au cours d’un vol, selon cette étude. Les pathologies les plus fréquentes sont les évanouissements (37 % des urgences médicales), les difficultés à respirer (12 %), les nausées (9,5 %) et les problèmes cardiaques (8 %). Les arrêts cardiaques représentent 0,3 % des cas.
Le vol de Martin a pu redécoller peu avant 18h le même jour, même si l’ambiance était « lourde et triste ».


















