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Effets délétères sur l'emploi, failles dans l'organisation, difficulté d'accompagner les élèves à besoins spécifiques, adhésion du terrain en lambeaux… La poursuite de l'implémentation du tronc commun n'est pas un long fleuve tranquille, écrit Le Soir.
La ministre de l'Enseignement Valérie Glatigny refuse d'assumer les pertes d'emploi et menace, en l'absence de consensus du terrain, de suspendre le tronc commun en troisième secondaire.
Mesure phare du Pacte pour un enseignement d'excellence défini en 2017, l'allongement du tronc commun jusqu'à la 3e secondaire vise à offrir à tous les jeunes francophones de Belgique le même cursus de la maternelle jusqu'à l'âge de 15 ans, contre 14 ans actuellement.
"Si les acteurs veulent toujours vraiment le tronc commun, alors ils vont devoir assumer collectivement tout ça. Parce que pour le moment avec le Pacte, quand ça ne va pas, ce n'est jamais eux, et ils descendent dans la rue. C'est trop facile", explique-t-elle, à nos confrères, ajoutant qu'elle se dit "prête à surseoir ou à suspendre la troisième année du tronc commun telle qu'elle est prévue par les travaux du Pacte et par la DPC (déclaration de politique communautaire, ndlr.)."
Pour joindre le geste à la parole, elle a envoyé une "note verte" (une demande officielle d'un cabinet ministériel à une administration) au secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles où elle réclame une évaluation du tronc commun dans sa forme et sa durée, des modalités d'allègement des activités communes, des informations précises sur les pertes d'emploi, etc. "J'attends un retour pour le 21 février. Je verrai alors avec les acteurs s'il y a encore suffisamment d'adhésion au processus du Pacte."