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Trois jours de grève nationale : de quoi se plaignent les syndicats et quelles sont leurs revendications ?

Par RTL info avec Marwa Sebbahi, Catherine Vanzeveren et Juliette Davletmirzaeva  
Après plus de onze mois de mobilisations syndicales, trois jours de grève se profilent. Mais comment expliquer ces mobilisations à répétition ? Et quelles sont les revendications des syndicats ?

Trois jours de blocage dans tous les secteurs, les uns après les autres, mais pourquoi en arriver là ? Pour répondre à cette question, nous avons rencontré ceux qui en sont à l’origine : les syndicats. FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral).

Dans la longue liste de plaintes, trois critiques principales émergent :

Les pensions

Alors que leur réforme paraît incontournable, l’opacité des mesures inquiète. « Les personnes vont être impactées dans leur droit à leur pension alors qu’elles ne peuvent plus rien changer à leur carrière, dénonce Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC. Or, les textes ne sont toujours pas votés, nous ne savons toujours pas ce qu’il en sera des périodes de maladie, d’invalidité, d’inactivité. Vont-elles compter ? Ou pas ? Comment ? ».

Impossible pour le site « My pension » de fournir un montant clair aux futurs pensionnés, plaçant des milliers de Belges dans l’incertitude, selon les syndicats.

Le manque d’équité fiscale

Deuxième critique : le manque d’équité fiscale. L’effort demandé aux Belges par le gouvernement semble déséquilibré pour les syndicats avec un impact majeur sur le pouvoir d’achat.

Ainsi, la CGSLB critique la façon dont le gouvernent s’y prend dans sa recherche d‘effort budgétaire. « [On va chercher l’argent] auprès de la classe moyenne en parlant de saut d’index ou de l’augmentation de la TVA, mais on oublie complètement d’autres types de revenus, que sont les revenus issus du capital, qui ne sont pas suffisamment taxés », estime Olivier Valentin, secrétaire national de la CGSLB.

Le manque d’écoute

Dernière critique : le manque d’écoute. Impossible pour l’instant de rassembler gouvernement et syndicats, face à face, autour d’une table.

« On a demandé à être reçus après la manifestation de 140.000 personnes à Bruxelles, nous n’avons même pas reçu un accusé de réception du Premier ministre à notre demande », dénonce Thierry Bodson, président de la FGTB.

Dans ces conditions, difficile de rester optimiste, d’après la FGTB. « Je crains qu’on ne soit pas écoutés, qu’il n’y ait pas de réponse, redoute Thierry Bodson. Cela va amplifier le mouvement social de façon importante ».

Pour les syndicats, tant que la mobilisation citoyenne ne sera pas prise en compte par le gouvernement, les grèves et les manifestations se multiplient indéfiniment.

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