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Un bond des ventes de 17%: cette tendance séduit de plus en plus de Belges

Par RTL info avec Julien Henrotte et Alexandre D’haesseleer
Les boissons sans alcool ont de plus en plus de succès chez nous. Sur les 12 derniers mois, les ventes ont bondi de 17 %. Les bières, vins et autres spiritueux sans alcool représentent aujourd’hui près de 7 % du marché.

Dans son restaurant gastronomique, le chef Olivier Massart profite de la fermeture pour élaborer ses cocktails sans alcool avec, aujourd’hui, un travail sur la fraise.

« On remplace l’aspect alcooleux par le jus de sureau qui va amener le peps, la fraîcheur et on terminera par l’oxalis qui là vient vraiment au moment de la mâche amener le boost d’acidité », explique-t-il. « Donc la combinaison des trois va vraiment faire en sorte qu’on soit très proche d’un cocktail alcoolisé ».

Lors des services, les vins sans alcool rencontrent aussi beaucoup de succès. « On s’est rendu compte que depuis un certain nombre d’années, il y a un gros développement et une grosse demande sur le fait d’avoir aussi l’impression de passer une soirée qu’on boive du vin ou non, et qu’on ait le verre avec un vin sans alcool », affirme Olivier Massart.

Les ventes de bières, vins et spiritueux non alcoolisés ont bondi de 17 % en un an. Antonin Piat, caviste, constate la tendance : « À la base, on n’avait que quelques produits sans alcool. Aujourd’hui, on a une trentaine de références. Donc, on sent qu’il y a vraiment une demande et on essaye de s’adapter à ce besoin-là ».

Des avis partagés

Dans les rayons, les avis sont globalement positifs. « Ça permet de profiter du bon goût en pouvant prendre la voiture, sans forcément devoir se réduire au soft et à l’eau », confie un client. « Si les producteurs font du vin sans alcool avec les mêmes goûts, pourquoi pas ? », s’enthousiasme un autre. « Pour l’instant, c’est mitigé », nuance un autre client.

Pour les médecins, ces boissons sont positives afin de limiter la consommation. Elles peuvent aussi aider certaines personnes dépendantes, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde.

« Restons vigilants pour ces patients-là qui sont fragilisés par rapport à l’addiction, dont on sait que beaucoup de choses ne sont pas liées à la volonté », met en garde Thomas Orban, alcoologue et addictologue. « Tout ce qui touche et qui rappelle un produit qu’on a utilisé en étant addict est potentiellement susceptible de relancer l’addiction ».

Pour beaucoup, le prix parfois élevé des boissons sans alcool reste un frein. Mais avec le succès, certains prévoient prochainement une baisse des prix.

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