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Un cinquième des demandeurs d'emploi inoccupés ont moins de 25 ans en Wallonie: "Certains sont peu formés"

Sur l’ensemble de l’année 2023, la Wallonie a compté en moyenne 219.582 demandeurs d’emploi inoccupés dont 20 % ont moins de 25 ans. Ce nombre est en augmentation de 7,5% par rapport à 2022 (et de 9% chez les 30-49 ans). "Il faut savoir que chaque année, c'est près de 30.000 nouveaux arrivants sur le marché du travail qui passent par le Forem pour être accompagnés", indique Thierry Ney, le porte-parole du Forem.

"Il y en a qui sont formés et certains qui sont peu formés. Donc on doit avoir une approche personnalisée vis à vis de ce public", commente Thierry Ney.

42% des demandeurs d'emploi inoccupés ont, au maximum, un diplôme de l’enseignement secondaire du 2e degré. 23% sont inoccupés depuis moins de six mois tandis que 43% le sont depuis deux ans et plus.

Au centre Construform de Châtelineau, ils sont formés aux métiers de la construction et il n'y a pas de prérequis : "Qui est motivé, capable de se lever et capable d'être présent tous les jours est le bienvenu", explique Mathieu Zaniol, le responsable de centre.

Le métier de couvreur, par exemple, est en pénurie, mais la formation aussi. "Nous peinons à recruter du public motivé qui serait prêt à aller jusqu'au bout", regrette-t-il. Mais Maxime, 21 ans, l'est vraiment : "La hauteur, ça ne me fait pas peur et j'aime bien tout ce qui est ardoise. Il faut vraiment être minutieux et ne pas aller trop vite pour faire du bon boulot", justifie-t-il.

L’an dernier, il n'y avait que 16 % de jeunes en stage d’insertion professionnelle après leurs études, soit 35.407 personnes en moyenne, c’est 7% de moins qu’en 2022.

Cette année-là, 11 % des jeunes Wallons de 18 à 24 ans ne suivaient ni enseignement, ni formation et n’étaient pas à l’emploi. Une part de ces personnes est probablement sortie des études récemment et est sans doute au début du processus de recherche d’emploi.

Mais au Forem, 158 métiers en pénurie offrent de belles perspectives, comme le rappelle Thierry Ney : "Comme c'est difficile de trouver du personnel pour ces métiers, les entreprises ont plus vite tendance à lâcher un beau contrat, c'est-à-dire un CDI".

 

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