Un mois de mobilisation des agriculteurs: les mesures prises par les autorités sont-elles suffisantes?

"Les mesures adoptées hier ce ne sont pas suffisantes, mais il y a un dynamisme qui s'est enclenché", déclare Guillaume Van Binst, secrétaire général de la Fédération des jeunes agriculteurs à notre équipe de RTL info. "On est clairement assez désabusés voire fâchés sur les réponses que l'Europe donne à cette crise, sur le recul sur les réglementations environnementales, ce n'est pas ce que l'agriculteur demande de gagner sa vie correctement", lâche Hugues Falys, porte-parole de la Fédération Unie de groupements d'éleveurs et d'agriculteurs.  Des avis contrastés, donc.

Des mesures concrètes?

En Wallonie, la grogne a permis la mise en place d'un groupe de travail chargé d'alléger les charges administratives. La promesse est également tenue au niveau fédéral. À ce niveau, plus de transparence dans la filière agroalimentaire pour, au final, un revenu juste pour l’agriculteur. "Si on avait dit que ça bougerait autant au niveau européen, fédéral ou régional comme ça bouge aujourd'hui, je pense qu'on aurait signé à deux mains", avoue Marianne Streel, présidente de la Fédération wallonne de l'agriculture. 

Mais pour les syndicats, pas question d’en rester là. Ils réclament encore une meilleure régulation du commerce international.
Un budget spécifique pour soutenir les efforts en matière d’écologie, et une régulation des marchés en Europe, comme l'exige la Fugea. "Des mesures de type budgétaires sont certainement le genre de choses qui impacterait le plus les revenus des agriculteurs", souligne Guillaume Van Binst, secrétaire général du syndicat.

L’arrivée du printemps signe le retour du travail dans les champs. Le mouvement va-t-il dès lors s’essoufler? "Il faut battre le fer tant qu'il est chaud", soutient lâche Hugues Falys. Les agriculteurs resteront motivés, assurent donc les syndicats.

Le prochain conseil européen se tiendra fin mars.