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Un agent pathogène fongique, la Candidozyma auris, gagne du terrain dans les hôpitaux européens. Le nombre d’infections augmente rapidement et, dans certains pays, les autorités peinent désormais à suivre l’évolution de la situation, alerte jeudi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). En Belgique, 14 cas ont été rapportés en dix ans.
La Candidozyma auris, connue auparavant sous le nom de Candida auris, est une levure pathogène capable de provoquer de graves infections chez les patients dont le système immunitaire est affaibli. Son traitement est difficile : le champignon survit sur le matériel médical et présente une résistance fréquente aux antifongiques.
Entre 2013 et 2023, plus de 4.000 cas ont été signalés dans les pays suivis par l’ECDC, dont 1.346 rien qu’en 2023. En Belgique, 14 infections ont été enregistrées en 10 ans, dont six en 2023. Cinq pays – l’Espagne (1.807 cas), la Grèce, l’Italie, la Roumanie et l’Allemagne – concentrent la majorité des signalements sur la période.
Le véritable nombre d’infections est probablement sous-estimé. L’ECDC rappelle que les tests ne sont pas systématiques et que la déclaration des cas n’est obligatoire pas dans tous les pays.
« La Candidozyma auris s’est propagée en l’espace de quelques années, passant de cas isolés à une présence généralisée dans certains pays », souligne le Dr Diamantis Plachouras de l’ECDC. « Cela montre à quelle vitesse ce champignon peut s’installer dans les hôpitaux. » Il insiste sur l’importance d’une détection rapide et de mesures coordonnées pour éviter que la situation ne s’aggrave.
