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Ce dimanche, 125 chantiers en Belgique, dont celui de la station de métro de la gare centrale à Bruxelles, accueillent les visiteurs pour mettre en lumière les savoir-faire du secteur de la construction et rappeler les enjeux en matière d’infrastructures publiques.
À quelques mètres sous terre, en plein cœur de la capitale, la station de métro de la gare centrale dévoile son impressionnant chantier de rénovation. La plus ancienne station du réseau bruxellois, en activité depuis plusieurs décennies, est en pleine transformation depuis 2022. L’objectif : doubler sa superficie pour offrir plus de confort aux voyageurs et intégrer de nouveaux aménagements.
Un chantier en plein fonctionnement
La modernisation de la station vise à créer davantage d’espace pour les usagers, à installer des accès pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi à développer une galerie commerciale. Tout cela avec une contrainte majeure : maintenir en fonctionnement à la fois la station de métro et l’accès aux trains pendant toute la durée des travaux.
Pour répondre à ce défi, les ingénieurs ont recours à une méthode complexe appelée la "technique du cros". Elle consiste à implanter des piliers dans le sol, à construire une dalle de béton en surface, puis à creuser sous cette dalle afin de créer de nouveaux niveaux souterrains. Une prouesse technique rendue nécessaire par la configuration centrale et très fréquentée du site.
Une vitrine pour les métiers de la construction
Ce chantier emblématique fait partie des 125 sites ouverts à la visite ce dimanche dans le cadre de la Journée Chantiers Ouverts. À travers cette initiative, la fédération de la construction souhaite valoriser le travail des entreprises du secteur, leur ingéniosité, mais aussi faire passer un message plus politique.
La fédération déplore le manque d’investissement public dans les infrastructures en Belgique, en comparaison avec ses voisins européens. "Chez nous, on consacre seulement 3 % du produit intérieur brut à la réalisation et à l’entretien des infrastructures, contre 3,7 % en moyenne dans les pays voisins", souligne notre journaliste présent sur les lieux.
En mettant en lumière les réussites techniques et les besoins du secteur, la Journée Chantiers Ouverts espère susciter une prise de conscience : les infrastructures publiques méritent des moyens à la hauteur des défis qu’elles doivent relever.


















