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En Belgique, les règles sont différentes selon votre région. À Bruxelles, la réponse est claire, c'est non, la loi ne vous le permet pas. En Wallonie, en revanche, cela dépend de ce que votre commune a décidé. Ça peut être autorisé, pas autorisé ou autorisé sous condition. Une situation floue pour les artificiers amateurs.
Nous nous sommes rendus dans un magasin spécialisé de la ville du Roeulx, en province de Hainaut. À quelques jours du réveillon, les clients s'arrachent les feux d'artifice. Pourtant, les législations en vigueur ne sont pas connues par tout le monde. "C'est la première fois que j'en achète. Donc je ne connais pas du tout les règles", lance une cliente. "Je pense qu'il faut demander à la commune, et puis ils disent si oui ou non, ça, je ne sais pas. Mais moi, je ne demande pas", avoue un autre.
Résumé de la législation
Pour (tenter de) clarifier les choses, voici un rappel de la législation. En Région bruxelloise, les feux d'artifices sont totalement interdits. En Région wallonne, cela dépend des règlements de police par communes. Trois cas se présentent à vous :
- Vous ne pouvez pas tirer de feux d'artifice comme à Charleroi ou à Liège.
- Vous pouvez tirer des feux d'artifice
- Vous devez demander une autorisation comme à Tournai ou à La Louvière
Mais dans les faits, cette demande est-elle respectée ? Nous avons posé la question au bourgmestre de La Louvière… qui n'a reçu aucune demande d'autorisation : "Je crois qu'on prend à la légère, même si légitimement, les réactions de celles et ceux qui n'organisent pas ces feux d'artifices se font de plus en plus importantes. Il y a aussi des conséquences sur le bien-être animal, bien évidemment", reconnait Jacques Gobert (PS), bourgmestre de La Louvière.
Risque d'amende
Dans les faits, des amendes administratives sont possibles. À La Louvière, cela peut monter jusqu'à 350 €. Depuis plusieurs années, ce flou entre les différentes communes wallonnes pose question.
Pour la gérante du magasin spécialisé du Roeulx, les clients ne sont pas assez informés : "Non, pas trop. Il y a beaucoup de gens qui viennent et ne savent pas du tout s'ils peuvent ou pas. Après, je dois dire que les autorités sont quand même beaucoup plus coulantes le 31", reconnait Sarah Maene.
Et la situation ne devrait pas s'améliorer, il n'y aurait actuellement pas de volonté pour une législation commune en Région wallonne.