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La FGTB, la CSC et la CGSLB reprochent à Federgon, la fédération patronale du secteur des titres-services, de ne pas respecter l’accord salarial conclu le 7 juillet dernier. Dans un communiqué, elles déplorent que Federgon n’a pas encore signé la convention collective de travail formalisant le nouvel accord et que la fédération conditionne le paiement de cette augmentation à la réception de subsides publics liés à l’augmentation du prix du titre-service en Flandre.
L’accord conclu entre les partenaires sociaux et les fédérations patronales, en présence des cabinets de la ministre flamande de l’Emploi Zuhal Demir et de son homologue wallon Pierre-Yves Jeholet, prévoit une augmentation salariale de 0,77 € par heure pour les aide-ménagères en Flandre et en Wallonie à partir du 1er juillet. Il comprend également une prime rétroactive de 208 euros couvrant la période du 1er mars au 30 juin.
Pourtant, les syndicats reprochent à la fédération de conditionner le paiement de cette augmentation à la réception des subsides publics liés à l’augmentation du prix du titre-service de 1 euro en Flandre.
« Les arguments avancés par Federgon sont faux et trompeurs. Le versement des subsides régionaux flamands n’est en aucun cas liés à l’augmentation salariale effective à partir du 1er juillet », dénoncent les syndicats. « Pire encore, Federgon refuse de signer la convention collective de travail (CCT) avant le 17 septembre, retardant ainsi la formalisation juridique de l’accord. »
La fédération patronale pointe de son côté le coût total que représente le nouvel accord salarial. « On parle de 147 millions d’euros sur une année et de 24 millions rien que pour juillet et août. Ce n’est pas possible d’assumer cela sans recevoir le subside de 84 millions d’euros du gouvernement flamand », explique Dennis Rombauts, porte-parole de Federgon.
L’organisation dit aussi attendre le résultat d’un avis juridique demandé au SPF Emploi. En effet, Bruxelles n’étant pas concerné par le nouvel accord salarial, faute de gouvernement, les syndicats ont demandé un avis en vertu du principe de non-discrimination des travailleurs en Belgique.



















