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Un homme armé d’un couteau a été tué par la police nationale française ce samedi, en plein cœur d’Ajaccio, après avoir menacé des passants et refusé d’obtempérer. Les faits se sont déroulés sur le cours Napoléon, très fréquenté en ce dernier week-end avant Noël. Une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer précisément les circonstances de l’intervention.
Selon le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, une enquête a été confiée pour « homicide volontaire aggravé » concernant le policier ayant fait usage de son arme, et pour « tentative d’homicide aggravé » visant l’assaillant. L’Inspection générale de la police nationale n’est pas saisie à ce stade mais reste « en observation ».
L’homme, âgé de 26 ans, était d’origine sénégalaise. Il était en possession de papiers d’identité belges et titulaire d’un visa étudiant. Il a été mortellement touché par un ou plusieurs tirs après l’échec de l’utilisation d’un pistolet à impulsion électrique.
Des altercations avant l’intervention
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’individu aurait entamé une déambulation à trottinette depuis la rocade avant de rejoindre le centre-ville. Il aurait eu une première altercation dans un bar, où une personne aurait pu être blessée, avant d’être expulsé alors qu’il exhibait un couteau.
Une seconde altercation, sur le cours Napoléon, a conduit à l’intervention de la police. L’homme aurait refusé d’obéir aux injonctions et jeté sa trottinette en direction des policiers, sans les atteindre. Malgré un ou deux tirs de taser, les forces de l’ordre n’ont pas réussi à le maîtriser.
Un policier menacé au couteau
Selon le parquet, l’homme aurait ensuite brandi un couteau en direction d’un policier, le menaçant directement. « L’un des policiers de la patrouille voyant son collègue menacé, faisait alors usage de son arme de service neutralisant ainsi l’agresseur », a précisé le procureur. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la scène, où l’on entend notamment des policiers crier « taser, le taser ! » puis « tase-le ! » .
Pas de caractère terroriste
Le procureur a affirmé pouvoir « écarter à ce stade un attentat terroriste », précisant que l’individu n’avait proféré aucune menace de cette nature. Une autopsie doit être pratiquée afin de déterminer si l’homme était sous l’emprise de stupéfiants, d’alcool ou d’autres substances. Il avait déjà été mis en cause en janvier 2025 en Seine-Saint-Denis pour des faits de menaces, alors qu’il portait un couteau. Sa garde à vue avait alors été jugée incompatible avec son état de santé, une hospitalisation d’office ayant été préconisée.














