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Cambadélis appelle des figures du PS à "s'opposer" à un accord avec LFI et "refonder" le parti

De François Hollande et Anne Hidalgo à "tous les socialistes", l'ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis appelle dimanche à "s'opposer" à un accord entre le PS et LFI en vue des législatives et à "refonder" le parti.

"Il serait temps de se coordonner pour résister et se refondre. Parlons-nous, les Amis!", lance-t-il dans une "lettre ouverte à François Hollande, Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Anne Hidalgo, Hélène Geoffroy, Stéphane Le Foll, Martine Aubry, Patrick Kanner, Rachid Temal, Valérie Rabault, Patrick Mennucci, Philippe Doucet et à tous les Socialistes".

"C'est une question stratégique qui est en cause. Il y a rarement eu dans l'histoire du Parti socialiste de congrès stratégique. Là si une identité propre renouvelée ou une intégration dans un bloc mélenchonisé", souligne-t-il, en dénonçant "le chemin choisi par l'actuelle direction du Parti socialiste" qui fait que "le premier des battus (Jean-Luc Mélenchon, NDLR) devrait être le premier de cordée".

Plaidant pour une "profonde refondation" et une "gauche de transformation responsable, décomplexée vis-à-vis de la radicalité", il s'interroge aussi sur l'absence de "discussions avec les écologistes" au profit d'une "négociation exclusive avec Mélenchon".

Jean-Christophe Cambadélis avait déjà, après l'échec cuisant d'Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle mi-avril, appelé le PS à se dissoudre et le premier secrétaire actuel Olivier Faure à démissionner, pour permettre "la création d'un autre parti".

Alors qu'un accord est en train d'être négocié entre le PS et LFI pour les législatives, il juge celui-ci à la fois "dans la forme et le fond (...) pas acceptable en l'état", et considère qu'"il faut, si un tel accord était confirmé, s'y opposer. Car au bout, c'est la possibilité de se refonder qui est en cause".

Un tel accord poserait un problème de "méthode", car "il ne s'agit pas d'une proposition de coalition mais d'une reddition". "Le slogan c'est Mélenchon, le Premier ministre c'est Mélenchon, la photo de campagne c'est Mélenchon, le programme c'est Mélenchon, et le sigle commun sera imposé à tous: c'est toujours Mélenchon", dénonce M. Cambadélis.

Il évoque aussi "des raisons programmatiques" pour le refuser, citant les velléités de LFI de "sortir des traités européens", "fonder la VIème République", ramener la retraite à 60 ans et lancer des "dépenses vertigineuses impraticables". Et, "des raisons de représentation", avec des socialistes "sacrifiés" alors le PS a "gagné des villes lors des dernières municipales".

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