Partager:
Une nouvelle mesure est entrée en vigueur ce 1er janvier 2022. Elle concerne les véhicules diesel de plus de 11 ans qui ne peuvent désormais plus circuler en Région bruxelloise. Pour le PTB, cela pose problème car cette mesure "s’en prend au portefeuille des gens" et "n’est pas suffisamment efficace au niveau climatique", estime Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois. Elle était l’invitée de 7h50 au micro d’Antonio Solimando et s’est exprimée sur cette nouvelle règlementation qu’elle juge "anti-sociale".
Avec cette interdiction, certains devront en effet se débarrasser de leur voiture alors qu’elle se trouve encore en parfait état de marche mais qu’elle ne possède pas de filtre à particule. Elles sont donc jugées dangereuses pour la santé des habitants de la capitale. "Le problème, dit-elle. C’est qu’énormément de travailleurs n’ont pas d’autres choix que d’utiliser la voiture pour aller travailler ou aller voir leur famille en Flandre ou Wallonie."
Le réseau de transport en commun n’est, selon elle, pas suffisamment bien desservi pour se permettre de se passer de la voiture. "On va devoir demander aux gens de payer une nouvelle voiture alors que ce n’était pas prévu dans leur budget", poursuit la cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois. "C’est une mesure anti-sociale pénalisante pour les personnes qui n’ont pas forcément les moyens de changer de voiture."
Plus d'alternatives pour les transports en commun
Sur le plan écologique, François De Smedt pointe du doigt des mesures qui vont "dégoûter" la population. "On voit qu’il y a moyen de faire autrement, qu’on peut mettre des mesures sociales en place et pas des mesures écologiques punitives comme ici", avance-t-elle en citant l’exemple de Dunkerque où les transports en commun sont gratuits. "Il faut faire en sorte que les gens s’intéressent à la question du climat", insiste-t-elle.
Il existe pourtant des primes dans le cadre de cette zone de basses émissions afin d’inciter les gens à emprunter les transports en commun. Mais là aussi, cela pose problème. "On voit que les alternatives ne suffisent pas pour le moment." La cheffe du groupe PTB note, par exemple, les horaires en décalé de certains travailleurs. "Un travailleur nous a interpellés. Il habite Wavre et ça lui met énormément de temps de venir en transport jusque Bruxelles donc il est un peu condamné à utiliser sa voiture pour le moment", expose Françoise De Smedt.
"Tant qu’on ne développe pas beaucoup plus d’alternatives, on va chaque fois pénaliser et faire payer les gens par des taxes injustes", a-t-elle ajouté.



















