Le taser est présenté comme une arme non létale. Autrement dit, elle ne tue pas. Selon le fabricant, elle ne cause d'ailleurs aucune blessure grave. Mais ça, c'est la théorie.
"Effectivement, elle est présentée comme telle par le fabricant, mais il y a un certain nombre de cas aux Etats-Unis où il y a eu des morts suite à l'usage du taser. D'ailleurs, en France, le fabricant demande aux policiers de ne pas viser le thorax pour éviter les cas de crise cardiaque. Donc on se rend bien compte qu'il y a un problème et que ce n'est pas tout à fait une arme non létale et que le danger reste important", a expliqué Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la ligue des droits de l'Homme.
Femmes enceintes, personnes cardiaques ou ayant consommé de l'alcool ou de la drogue sont effectivement des publics à risques.
A la police, le flou autour de la dangerosité du taser inquiète les syndicats. Selon le SLFP Police, le cadre légal n'est pas assez clair. Il réclame que le ministre de l'Intérieur précise les règles liées à l'utilisation de cette nouvelle arme. D'autant que c'est le policier qui utilise l'arme qui pourrait avoir une responsabilité juridique en cas de décès suite à l'utilisation du taser.
Sur les 14 zones de police sélectionnées pour tester l'utilisation du taser, au moins deux ont interrompu les essais. Elles pointent du doigt des obstacles juridiques et budgétaires.