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Élections en France : qui sera le futur chef du PS, en crise existentielle ?

Par RTL info avec Christophe Giltay
Les socialistes élisent un nouveau Premier secrétaire ce jeudi, entre deux candidats peu connus, dans un climat d’effacement politique persistant.

Les adhérents du Parti socialiste français sont appelés aux urnes ce jeudi pour désigner leur nouveau Premier secrétaire. Un scrutin qui oppose l’actuel dirigeant Olivier Faure, en poste depuis 2018, à Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. Deux figures largement méconnues du grand public, à l’image d’un parti qui peine à retrouver son influence d’antan.

Autrefois pilier de la gauche de gouvernement, le PS, qui a vu deux de ses membres accéder à l’Élysée – François Mitterrand puis François Hollande – semble aujourd’hui bien loin de jouer les premiers rôles sur la scène politique nationale. Le contraste est frappant avec les années fastes où des figures comme Pierre Mauroy, Michel Rocard, Lionel Jospin ou Laurent Fabius se succédaient à la tête du parti et occupaient les plus hautes fonctions de l’État.

Un parti affaibli, une élection sans véritable suspense

Le nombre d’adhérents a chuté drastiquement : de 200 000 militants à son apogée, ils seraient aujourd’hui à peine 40 000, dont seulement 25 000 attendus aux urnes pour ce vote interne. Le scrutin s’annonce sans réelle surprise, Boris Vallaud – un temps pressenti comme troisième candidat – s’étant retiré au profit d’Olivier Faure. Ce dernier est donc en bonne voie pour conserver les rênes du parti.

Mais cette victoire interne n’ouvre pas nécessairement la voie à une candidature présidentielle. Olivier Faure doit d’abord préparer les municipales de 2026, où le PS entend préserver ses bastions, notamment Paris et Lille.

Un nouveau cap sans Mélenchon ?

Le principal enjeu pour la suite reste stratégique : tourner la page de l’alliance Nouveaux Écologistes et Socialistes (NUPES), construite avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Une alliance que Faure souhaite désormais dépasser. Il propose une nouvelle coalition allant des écologistes aux sociaux-démocrates, en passant par d’éventuels dissidents de la majorité présidentielle, mais excluant clairement Mélenchon.

Cette recomposition pourrait, dans le meilleur des cas, rassembler 30 à 35 % de l’électorat de gauche – un socle insuffisant pour espérer peser en 2027 sans une figure capable d’incarner une alternative crédible. Or, Olivier Faure lui-même ne semble pas en mesure de jouer ce rôle.

Les figures du passé en embuscade

Dans ce vide de leadership, certains noms refont discrètement surface. Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, laisse entendre son retour dans le débat. Quant à François Hollande, des rumeurs le disent à nouveau actif, voire… au régime, signe, peut-être, d’un possible retour en lice.

Mais à ce stade, le Parti socialiste reste davantage tourné vers sa survie et sa reconstruction que vers la conquête de l’Élysée.

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