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À l’occasion d’une réunion informelle entre ministres de l’Environnement à Aalborg, au Danemark, début juillet 2025, une initiative peu commune a été lancée : 24 hauts responsables européens, dont 18 ministres et secrétaires d’État, ont accepté de faire analyser leur sang à la recherche de Pfas. Parmi eux figuraient Jean-Luc Crucke, ministre belge (Les Engagés), et la commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall.
Les résultats, publiés ce mardi par l’ONG suédoise ChemSec et relayés par nos confrères du Soir, sont sans appel : «Tous les participants sont contaminés», avec des niveaux supérieurs à 2 nanogrammes par millilitre (ng/ml). La moitié dépasse même les 6,9 ng/ml, un seuil indicatif défini par l’Agence européenne des produits chimiques comme potentiellement dangereux pour la santé.
Les Pfas – des substances per- et polyfluoroalkylées – sont utilisées depuis des décennies dans des produits aussi divers que les emballages alimentaires, les vêtements imperméables, les ustensiles de cuisine ou les mousses anti-incendie. On les surnomme «polluants éternels», car ils se dégradent très lentement dans l’environnement et peuvent s’accumuler dans le corps humain. Une proposition pour interdire les Pfas dans toute l’Union européenne est encore à l’étude, mais certains pays n’attendent pas. Le Danemark a déjà banni 33 pesticides contenant des Pfas depuis juin.



















