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Et si les papillons disparaissaient à cause des humains ? Ce scénario n’est pas encore près d’être d’actualité, mais il n’empêche que cela pourrait arriver. La déforestation, causée par l’Homme, a des effets sur le petit insecte, sans parler de tous les autres animaux.
En effet, la déforestation affecte les papillons de telle manière que leurs couleurs sont moins vives, plus fades. Ce changement de couleur a des répercussions sur la survie de l’animal. Ces nuances autrefois vibrantes jouent un rôle essentiel dans leur survie pour attirer un partenaire ou pour se dissimuler des prédateurs en se fondant dans leur environnement.
Lorsque les forêts tropicales luxuriantes sont remplacées par des plantations uniformes, comme celles d’eucalyptus ou de café, les papillons se retrouvent dans un environnement moins hospitalier. Les monocultures laissent entrer davantage de lumière, rendant les papillons bien plus vulnérables aux prédateurs comme les oiseaux. Ce contexte oblige ces insectes à s’adapter rapidement pour échapper à leurs prédateurs, causant souvent une perte de leurs couleurs vives.
Cependant, toutes les espèces ne parviennent pas à s’adapter à de telles transformations de leur habitat. Certaines populations déclinent, incapables de suivre cette pression évolutive. Parmi les survivants, beaucoup réduisent l’intensité de leurs couleurs. Ces teintes éclatantes deviennent ternes, dominées par des tons marron.
Ce phénomène n’est pas sans rappeler celui observé durant la révolution industrielle au XIXe siècle, quand les arbres noircis par la suie avaient conduit les papillons à devenir plus sombres pour mieux se camoufler.
Il existe toutefois une note d’espoir. Dans certaines zones où les écosystèmes ont été restaurés et où la diversité des plantes est revenue, les papillons ont réussi à retrouver leurs belles couleurs.
