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Notre journaliste vous emmène au parc éolien de Hannut, fraîchement inauguré : « Là-haut, la vue est spectaculaire »

Par RTL info avec Samuel Ledoux et David Muller
Inauguration ce vendredi du parc éolien de Hannut, un double événement pour Luminus, qui célèbre à cette occasion la mise en service de sa 300e éolienne. Le parc est composé de cinq turbines capables d’alimenter 15 500 foyers. Zone interdite vous fait découvrir l’intérieur de ces géants d’acier qui culminent à 180 mètres de haut.

Elles produisent en Belgique l’équivalent de 4 réacteurs nucléaires grâce à leur pâle gigantesque de 68 mètres de long. « Ici on est vraiment au cœur de l’éolienne, donc dans la nacelle, plus ou moins à 110 mètres d’altitude ».

Aujourd’hui les éoliennes sont entièrement automatisées et capables de fonctionner seules. Suivez-nous à l’intérieur de ces géants d’acier pour découvrir leur fonctionnement et leurs secrets.

Au sommet des pâles, elles culminent à près de 180 mètres, soit plus haut qu’un immeuble de 60 étages. Y accéder ne s’improvise donc pas. Nous sommes équipés de harnais de sécurité, de casques et de lunettes de protection. Des mesures de sécurité strictes indispensables.

Jean-Marie s’occupe de la maintenance, il monte quasi quotidiennement au sommet de ces monstres de métal. « On fait une vérification visuelle, ou alors on peut amener des capteurs pour vérifier les vibrations par exemple, voir s’il y a des soucis, s’il y a des maintenances à prévoir ».

Derrière cette lourde porte se cache un univers insoupçonné, réservé à seulement quelques personnes. À l’intérieur du mât, l’espace est étroit, entre 4 et 5 mètres. Fini le temps où les techniciens devaient atteindre le sommet de l’éolienne à la force des bras via une simple échelle. Aujourd’hui, elles sont équipées d’un ascenseur. « Ça va prendre plus ou moins 4 ou 5 minutes, dépendant de la hauteur de l’éolienne pour monter, indique Jean-Marie. On arrive quasiment tout en haut, après il nous reste une petite volée d’échelle à faire et on arrive directement dans la nacelle ».

Au sommet de la tour se situe le cœur du système, une vaste salle technique d’une dizaine de mètres de long, qui abrite l’ensemble des composants essentiels à la production d’électricité. « On se trouve ici où se passe toute la conversion d’énergie, explique Rik Vermeulen, ingénieur chez Luminus. On a le rotor avec les pales qui va venir récupérer l’énergie éolienne et le transformer en énergie mécanique. C’est un axe qui tourne ».

Bien qu’elle puisse être pilotée à distance, l’éolienne fonctionne en réalité de manière quasi autonome. Ses capteurs lui permettent d’ajuster automatiquement son orientation. Et Rik Vermeulen de détailler : « L’éolienne va pouvoir s’orienter dans le vent automatiquement en fonction des changements de direction et ensuite décider d’elle-même si elle va commencer à produire ou non. Elle va tout gérer elle-même, les angles des pales, etc., pour vraiment optimiser la quantité d’énergie qu’elle peut aller chercher ».

Là-haut, la vue est spectaculaire. À perte de vue, des champs s’étendent sur cette terre agricole. Bienvenue en Hesbaye, une région qui abrite aujourd’hui l’un des plus vastes parcs éoliens du pays. En l’espace de 20 ans, 1780 éoliennes ont été installées en Belgique, 25 % environ en Wallonie. Et ce vendredi, 5 nouvelles éoliennes sont installées ici dans le parc de Wasseiges et de Hannut. Elles produiront l’électricité pour environ 15 500 ménages.

L’électricité est produite grâce aux pales, capables d’effectuer une dizaine de rotations par minute. Leur forme, inspirée des ailes du hibou, permet de réduire le bruit tout en optimisant la capture du vent. « Les éoliennes les plus puissantes pourront aller jusqu’à 250 mètres en bout de pale, indique Rik Vermeulen. Ça signifie que les pales seront plus importantes et qu’on peut produire davantage d’électricité verte et réduire davantage les émissions de CO2 émises dans l’atmosphère ».

Aujourd’hui, les éoliennes sont fabriquées à 98 % à partir de matériaux recyclables. Leur installation demande plusieurs années de préparation et un investissement d’environ 4 millions d’euros chacune.

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