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Terres polluées aux PFAS: cette proposition de l'entreprise 3M suscite la controverse

3M, condamnée pour pollution aux PFAS à Zwijndrecht, envisage de réutiliser 300.000 m³ de sols contaminés... pour des infrastructures, une solution jugée risquée par des experts.

Condamnée pour avoir rejeté des PFAS dans l’environnement depuis son usine de Zwijndrecht (près d’Anvers), 3M doit gérer 500.000 tonnes de sols contaminés. L’une des solutions envisagées, leur réutilisation pour des travaux d’infrastructure, suscite la controverse. C'est ce que rapportent 7sur7, le Standaard et la Gazet van Antwerpen.

Une solution économique mais risquée

Parmi les options proposées, 3M envisage d’utiliser 300.000 mètres cubes de terres polluées pour construire des accotements, digues et talus, affirmant qu’aucun risque ne serait encouru.

Cette approche est critiquée par des experts suisses, qui rappellent que la mise en décharge de ces matériaux est généralement exclue en raison de leur toxicité élevée. Ces experts appellent d'ailleurs à interdire la mise en décharge de ces matériaux.

Pour la juriste environnementale Isabelle Larmuseau, interrogée par les médias flamands, seule une destruction complète des PFAS peut garantir l’absence de pollution future.

L’Agence publique des déchets de Flandre (OVAM) autorise toutefois temporairement la réutilisation de terres légèrement contaminées pour réaliser des accotements, une règle dont l’avenir sera tranché par le Conseil d’État en juin.

Les experts recommandent une élimination par traitement thermique à plus de 1000°C, une solution efficace mais très coûteuse pour 3M, qui doit désormais choisir entre économies et sécurité environnementale.

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