Solidaires et effondrés, la famille et les proches de Nadège ont l’espoir d’une sanction exemplaire, mais la procureure réclame trois ans avec sursis et l’obligation de fréquenter des ASBL dont les activités sont en lien avec des accidentés de la route. C’est toujours trop peu pour ceux qui pleurent une jeune femme de 23 ans qui ne finira jamais sa dernière année d’université en psychologie. "On s’est dit que Nadège avait été oubliée là-dedans, les victimes de la route ont été oubliées, toutes les futures victimes de la route, parce que s’il y a un jugement qui permet à quelqu’un comme ça, avec de telles circonstances aggravantes, de tuer une jeune fille sur le trottoir, pas sur la route", regrette Lilo Abbate, parrain de Nadège, au micro de Julien Modave pour le RTLinfo 19H.
Il monte sur le trottoir et fauche vers minuit Nadège qui attend le bus
Ce soir de février, il y a trois ans, un conducteur avec 1,3 gramme d’alcool dans le sang et des traces de consommation de cannabis ne maîtrise plus son véhicule qui roule à 70 km/h. Il monte sur le trottoir et fauche vers minuit Nadège qui attend le bus. Pour la défense du conducteur, il pleuvait et c’est donc l’excès de vitesse et non l’excès de boisson qui est en cause. "Il n’était pas en état d’ivresse, l’état d’ivresse, c’est le fait de ne plus être du tout apte à la conduite, d’être désorienté dans le temps et dans l’espace, or les enquêteurs, les policiers qui se sont présentés sur place le jour de l’accident ont procédé évidemment à ce test d’ivresse qui s’est avéré totalement négatif", insiste Jean-Paul Reynders, avocat de la défense, face à la caméra de David Muller.
Le jugement sera rendu le 20 février prochain, mais étant donné les peines planchers prévues par la loi et les efforts de repentance qu’a montrés l’accusé, il est peu probable qu’il fasse de la prison ferme.