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La grande distribution belge traverse une période de forte concurrence, où promotions et rabais dictent la stratégie des enseignes. Pour rester compétitif, le groupe Intermarché s’appuie sur sa centrale d’achat, qui négocie directement avec les grandes marques pour l’ensemble du réseau. Résultat : des volumes gigantesques, permettant de faire pression sur ces marques et d’obtenir de meilleurs tarifs.
L’enseigne mise également sur ses marques de distributeur pour accroître sa rentabilité, tout en développant un concept de supermarché plus convivial que celui du hard discount. Mais une question demeure : est-elle réellement moins chère que ses rivaux ?
Intermarché face à ses concurrents
Le magazine « Coûte que coûte », présenté par Benjamin Maréchal, s’est intéressé aux coulisses de cette stratégie de conquête et a testé l’offre de l’enseigne. Objectif : comparer les prix des produits de marques distributeurs avec ceux de ses principaux concurrents, Carrefour et Colruyt.
Pour l’expérience, huit produits ont été achetés dans chacun des trois supermarchés : chips, lessive, compote, biscuits, beurre, œufs, jambon, et collation.
Sur ces huit articles, Colruyt arrive en tête avec un ticket de caisse total de 15,23 €, suivi d’Intermarché à 16,04 €, et enfin Carrefour avec 19,99 €.
Mais dans le détail, Intermarché n’écrase pas la concurrence. Il ne s’impose que sur un seul produit : la lessive, vendue 2,32 €, soit 0,15 € de moins que chez Carrefour. Sur les œufs, aucun écart : 2,39 € chez les trois enseignes. En revanche, Intermarché se distingue avec son Prosciutto crudo affiné douze mois, proposé à un tarif près de deux fois inférieur à celui de Carrefour, malgré une qualité annoncée supérieure.
un supermarché en mutation
Intermarché ne cherche pas à rivaliser avec les enseignes de hard discount comme Aldi ou Lidl. « Intermarché ne se positionne pas comme un hard discount. On est dans un supermarché classique, avec une volonté d’offrir une expérience client de plus en plus agréable », analyse Laurence Piret, spécialiste consommation.
Elle souligne l’effort de modernisation engagé par l’enseigne : « Les magasins sont rénovés, très grands, très agréables. On en oublierait presque son portefeuille. »
Ce qui fait la force d’Intermarché, c’est surtout sa capacité à jouer avec les promotions. « Ils misent sur des lots, des produits gratuits en achetant plusieurs articles. Par exemple, vous achetez des paquets de pâtes et vous recevez des pots de sauce tomate. C’est compliqué pour un concurrent comme Colruyt de s’aligner », poursuit la spécialiste.
Autre avantage selon Laurence Piret : la qualité de l’offre en rayon frais, notamment les fruits, légumes, boucherie et poissonnerie. Des secteurs où Intermarché « frappe très fort » face à ses concurrents.
L’enquête complète est à retrouver dans l’émission « Coûte que coûte », présentée par Benjamin Maréchal, en intégralité sur RTL play et ce mercredi à 20h05 sur RTL tvi.
















