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Israël renonce à présenter sa candidature au Conseil de sécurité de l'ONU: il reste la Belgique et l'Allemagne candidats

Israël a renoncé à présenter sa candidature de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pour la période 2019-2020 en raison de ses faibles chances d'être élu face à l'Allemagne et à la Belgique, a indiqué vendredi une source onusienne citée par l'agence de presse Reuters.

Les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies doivent élire le 8 juin cinq pays pour occuper les sièges de membres non permanents du Conseil de sécurité pour les deux prochaines années. Israël, l'Allemagne et la Belgique étaient en lice pour les deux sièges accordés au groupe régional des pays d'Europe de l'ouest et autres pays (WEOG).

Aucune confirmation d'un retrait de la candidature de l'Etat hébreu n'a pu être obtenue dans l'immédiat. Selon une source diplomatique, Israël n'aurait toutefois jamais introduit formellement sa candidature pour cette élection.


La place n'est pas encore acquise pour la Belgique

Nous avons pu contacter Didier Reynders, ministre fédéral des Affaires étrangères. Il nous indique que le retrait d'Israël ne signifie pas que la Belgique obtiendra forcément sa place (alors qu'on pouvait le penser, vu que deux places sont disponibles et qu'il ne reste que la Belgique et l'Allemagne comme candidats). D'après le ministre, notre pays devra donc poursuivre son lobbying pour obtenir sa place.


Le Conseil de sécurité, la plus haute instance décisionnelle des Nations unies, compte quinze membres, dont cinq permanents - les "P5", détenteurs du droit de veto (Etats-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni), qui mènent le jeu - et dix non-permanents renouvelés chaque année par moitié. L'élection, lors d'un vote à bulletin secret au sein de l'Assemblée générale, est fixée cette année au 8 juin.

Un candidat doit recueillir deux tiers des voix, soit 129 voix sur les 193 pays membres. Il s'agit de remplacer la Bolivie, l'Ethiopie, le Kazakhstan, la Suède alors que l'Italie et les Pays-Bas se sont partagés - la première en 2017, les seconds en 2018 - le cinquième siège à renouveler, une solution rare mais pas inédite.

La compétition donne lieu à des mois, voire des années de lobbying acharné - le Premier ministre belge Charles Michel a encore décroché jeudi la promesse d'obtenir la voix de la Somalie lors d'un entretien avec son homologue somalien, Hassan Ali Khayre - et il arrive qu'un ambassadeur malchanceux soit limogé par son gouvernement au lendemain du vote.

Si le renoncement israélien se confirme, la Belgique et l'Allemagne seront élues au nom du WEOG, de même que la République dominicaine, pour représenter l'Amérique latine et les Caraïbes, et l'Afrique du sud (sur le quota africain), alors que l'Indonésie et les Maldives sont en concurrence pour l'unique siège revenant au groupe Asie-Pacifique.

Le Conseil de sécurité a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Il peut imposer des sanctions et autoriser l'usage de la force militaire et il supervise seize missions de maintien de la paix. Ses décisions - résolutions ou déclarations - sont en principe contraignantes et doivent recueillir au moins neuf voix sur quinze, sans veto.

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