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À Charleroi, les Restos du Cœur ont accueilli 360 convives jeudi lors de leur 39e repas de Noël. Cet événement, bien plus qu’un simple dîner, est devenu une véritable tradition dans la région, marquant un moment de partage et de solidarité. Réalisé grâce à la mobilisation de bénévoles, ce rendez-vous vise à offrir chaleur humaine et réconfort dans une période où l’isolement et la précarité touchent de nombreuses personnes.
Le repas, servi à table dans une ambiance festive, comportait un menu de quatre services. Priscillia et Fabien, présents avec leurs quatre enfants, ont particulièrement apprécié : « C’est agréable pour eux, ça fait chaud au cœur, c’est bien, c’est chouette. » L’initiative dépasse la simple distribution alimentaire, proposant une véritable expérience conviviale, où les usagers sont reçus comme des invités d’honneur.
Dans les coulisses, l’organisation de ce dîner a été menée par une équipe de 27 bénévoles et employés. Mobilisés dès l’aube, ils ont travaillé d’arrache-pied pour garantir le succès de cet événement symbolique. Céline Pianini, responsable du Resto du Coeur de Charleroi espère que ce repas pourra servir à long terme : « Noël, c’est un moment festif et ça dédramatise aussi l’accès à notre structure. Il y a peut-être des personnes qui vont oser pousser la porte de notre structure pour bénéficier d’une aide alimentaire parce que c’est Noël. »
En complément du dîner festif, chaque invité a reçu un second repas à emporter, accompagné d’un panettone, cette douceur italienne synonyme de convivialité. Huguette, bénévole pour la première fois cette année, a participé avec beaucoup d’enthousiasme à cet élan solidaire. Elle a confié : « Au mois de janvier, tous les gens qui vont se retrouver à la porte du chômage, etc. Ce n’est pas évident, ce n’est pas un moment joyeux, mais on va essayer de le faire oublier aujourd’hui. »
Au-delà du repas, l’événement s’est prolongé avec un thé dansant, offrant un moment musical et festif. Parmi les participants, Claudine, visiblement émue, a exprimé sa gratitude : « Chez moi, je n’aurais pas pu faire ce que j’ai eu ici. Je n’aurais pas eu les moyens. C’est une bonne ambiance, on chante et tout, ça nous fait oublier les problèmes. » Une véritable parenthèse enchantée dans un quotidien souvent compliqué.

















