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La maison d'Olivier cambriolée: l'alarme a prévenu tout le monde mais "en moins de 5 minutes, les voleurs étaient partis"

Olivier est un prothésiste dentaire indépendant de 52 ans qui exerce à Marcinelle. Ce quinquagénaire aime rouler à moto pendant son temps libre et c’est justement lors d’une balade à deux roues avec sa femme qu’il a été averti par son smartphone que l’alarme de sa maison s’était déclenchée, attestant d’un possible cambriolage. Le carolo avait en effet profité d’une promotion pour équiper sa maison d’un système d’alarme quelques années plus tôt.

De retour chez lui, le motard constate que ses parents et son fils sont déjà sur place, accompagnés de plusieurs policiers. Des voleurs ont dérobé des bijoux en or, un sac de marque et une enveloppe contenant de l’argent, énumère Olivier. "Je ne voulais pas y croire" raconte-t-il. Les cambrioleurs ont agi rapidement. "En moins de cinq minutes, ils étaient partis", soupire l'indépendant. Ne restait du passage des malfrats que leurs images saisies par les caméras de surveillance et dont quelques-unes nous ont été envoyées via le bouton orange Alertez-nous.

Les bandits sont passés par la fenêtre de la chambre conjugale. "On l’avait ouverte en oscillo-battant parce qu’il a fait chaud ces derniers jours" dit Olivier. La fenêtre est protégée par des barreaux horizontaux mais deux d'entre eux ont été écartés avant que les voleurs ne forcent la fenêtre avec de gros tournevis.

"Aujourd’hui, on n’utilise presque plus de pieds de biche, c’est trop visible et trop encombrant" nous éclaire David Quinaux, porte-parole de la zone de police de Charleroi. Avec le temps, les tournevis sont devenus les outils les plus prisés par les voleurs. Briser simplement la vitre reste un autre moyen mais les voleurs "privilégient toujours les effractions les moins bruyantes" dit M. Quinaux. Un autre procédé apparu dans les années 80 consistait à faire fondre les châssis en PVC grâce à un chalumeau "mais ce n’est plus vraiment d’actualité", poursuit le porte-parole de la police. Enfin, sachez que les brigands se servent parfois de vaisselle en porcelaine pour casser des vitres, parce que le contact entre les deux matières fait peu de bruit.

Que faire quand on se fait cambrioler ?

Il faut toujours se rendre au commissariat pour effectuer une déclaration auprès de la police à qui on déclare les objets et éventuelles sommes d'argent qui ont été dérobés. Attention, prévient Wouter Robyns, porte-parole d’Assuralia, la Fédération des assureurs de Belgique, d’une compagnie d’assurance à l’autre, il peut y avoir une limite en ce qui concerne le cash ou les objets. Pour un bien de plus de 1000 euros, par exemple, il peut s’avérer nécessaire de fournir une plainte particulière vu le prix important.

Pour s’assurer du remboursement d’un bien par les assurances, il faut pouvoir prouver qu'on possédait bien l’objet. Cela peut être une facture mais on peut aussi utiliser une photo de l'objet prise dans le passé. Par exemple, si on vous a volé une montre, une photo où l'on vous voit porter cette montre peut constituer une preuve. Certaines compagnies d’assurance envoient parfois des experts sur les lieux afin de vérifier que tout concorde bien. 

Vous devrez aussi prouver qu'il n'y a pas eu négligence de votre part. Il est évident que si vous avez laissé la porte de votre maison grande ouverte pendant une semaine, l'assureur ne s'empressera pas de vous rembourser. il faut pouvoir démontrer qu’il y a eu de la violence, des menaces, un forcement ou une dégradation de l’endroit.

Les assurances ne couvrent pas toujours l’entièreté des pertes, mais elles permettent généralement au plus vite la réparation d’une fenêtre ou une porte dégradée, pour éviter qu’un cambriolage se reproduise.

Wouter Robyns rappelle que les zones de police disposent de spécialistes en prévention dont le travail est d’analyser les habitations pour détecter leurs faiblesses et ainsi éviter de se faire cambrioler.

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