Partager:
L’appareil de mesure mobile est relié au pot d’échappement. L’outil mesure les émissions dans l’air en conditions réelles. Gaz d’échappements, particules fines, il s’agit de vérifier si le véhicule ne pollue pas plus que prévu sur le catalogue.
"C’est comme un contrôle technique où on vérifie les freins, sauf qu’ici, on vérifie les émissions au niveau des polluants du véhicule. Le but est de vérifier si le véhicule est conforme par rapport à ses spécifications", éclaire Benjamin Bergmans, attaché à la qualité de l’air, institut scientifique de service public.
Cet équipement va être complété par un laboratoire qui sera construit à Colfontaine. Il s'agit d'un banc d’essai pour des tests standardisés. Toutes ces données indépendantes seront fournies aux autorités : la région puis l’Europe. En cas de dépassements, elles auront de quoi rappeler à l’ordre les constructeurs.
"La conséquence du dieselgate"
"On demande au constructeur de prendre des mesures correctives, soit des rappels de véhicules, soit faire certains réglages au véhicule. En fonction de ça, il nous envoie les mesures qu’il compte prendre et à nous d’évaluer si on estime que c’est suffisant ou pas. Ou si on va plus loin et si on demande de rappeler les véhicules, de bloquer certains véhicules", explique Grégory Jacquet, responsable de la cellule homologation des véhicules.
Ces mesures sont très contraignantes. Les fabricants fourniront des modèles, sur demande. On évalue ces tests à 15.000 euros par véhicule, à charge des constructeurs. Une réponse au dieselgate.
"C’est la conséquence de ce scandale. On s’est rendu compte de fortes différences entre les conditions de circulation et ce qui était sur les certificats d’homologations. On ne veut plus que ça se reproduise", indique Carlo Di Antonio, ministre wallon du Transport.
Le montant de l’investissement pour le laboratoire est estimé 5 millions et demi d’euros. Tout doit être prêt en 2021.