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Dans deux ans, l'ensemble des ascenseurs du pays devront répondre à des normes de sécurité strictes. Un problème pour les quelque 300 ascenseurs construits avant 1958 en Wallonie. Pour ces machines, des dérogations existent, mais elles sont méconnues. L'agence wallonne du patrimoine mène une campagne pour informer les propriétaires.
Tous les jours, Albert monte à bord d'une véritable oeuvre d'art. Avec ses boutons poussoirs et sa grille de sécurité, l'ascenseur de son immeuble à Liège fait sa fierté. "Toute la vie des quatre appartements s'articule autour de cette cage d'ascenseur qui a la caractéristique d'être ronde", dit-il.
Une forme cylindrique d'un modèle unique datant de 1939. Aujourd'hui préservée, car dans deux ans, tous les ascenseurs devront être modernisés.
Pour éviter de les détruire, seul un certificat peut les sauver. Geneviève a reçu son précieux sésame. "C'est une oeuvre du passé qu'il faut conserver et qui était d'avant-garde à l' époque en plus", souligne-t-elle.
Avec sa magnifique grille en fer forgé, ce modèle est entretenu quatre fois par an pour des raisons de sécurité.
"C'est comme les anciens moteurs, c'était plus facile à remplacer que maintenant avec toute l'électronique", ajoute Geneviève.
Plus de 300 ascenseurs datant d'avant 1958 sont recensés dans la province de Liège. En Cité Ardente, les propriétaires d'immeubles anciens seront prochainement sensibilisés.
"Le moderniser ou le remplacer tout simplement vient à dénaturer l'immeuble tout entier. C'est pour ça qu'on invite tous les propriétaires d'ascenseur ou des gestionnaires d'ascenseurs anciens à se manifester pour pouvoir les conserver", indique Anne-Catherine Dawance, chargée des ascenseurs anciens à l'Agence wallonne du patrimoine.
En Wallonie, seuls six ascenseurs ont reçu une reconnaissance de valeur historique qui les protègent jusqu'en 2027. La Flandre en compte une cinquantaine tandis qu'à Bruxelles des dizaines de demandes sont déposées chaque jour.
