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Soyez prudents sur les routes car, en ce moment, les animaux sauvages se déplacent beaucoup en raison des naissances. Chaque année, le mois de mai est synonyme d'un nombre important d'accidents impliquant des animaux. Que faire si vous heurtez un animal qui a survécu mais qui est donc blessé?
"Sur l'autoroute, souvent, je vois des sangliers, des renards… Ça devient fréquent", témoigne un automobiliste à notre micro. En cause: la période des naissances chez les animaux sauvages. Ils sont donc plus nombreux sur les routes. Les parents cherchent de la nourriture pour leurs petits et les plus jeunes peuvent être désorientés.
Résultat: chaque année, au mois de mai, plus de 10 accidents impliquant un animal provoquent un blessé ou un mort. C'est plus qu'en temps normal. "Ces accidents ne sont pas toujours anodins. Vous pouvez être surpris parce qu'un animal traverse. Il y a des périodes à risque, notamment très tôt dans la journée, très tard ou lorsque le soleil se couche. Là, les animaux commencent à sortir, ils sont vite apeurés par les phares et peuvent faire n'importe quoi", ajoute Benoît Godart, porte-parole de l'Institut VIAS.
Contacter les centres de revalidation
Parfois, les animaux sont blessés mais toujours vivants après l'impact. Dans ce cas, s'il s'agit d'une espèce protégée, vous pouvez prendre contact avec les centres de revalidation pour animaux sauvages. Les vétérinaires ne peuvent soigner que les animaux domestiques.
"On peut les contacter pour un animal blessé, ils vont s'en occuper, les soigner et les relâcher dans la nature. Si ce sont des animaux sauvages comme les renards ou les chevreuils, c'est plutôt le département Nature et Forêts qu'il faut contacter", explique Frédérique Bécret, vétérinaire.
Cette spécialiste met toutefois en garde. L'animal peut être agressif car apeuré. Il faut aussi bien se protéger si vous le manipulez: "Il y a des pathologies qu'on appelle des zoonoses. Ça veut dire qu'elles sont transmissibles de l'homme à l'animal et inversement. On ne peut pas savoir, l'animal peut être porteur d'une maladie qui pourrait nous contaminer."
Une plateforme pour signaler les animaux morts
Natagora développe une plateforme pour que les citoyens signalent tout animal mort. L'objectif étant d'identifier les zones les plus critiques et de pouvoir envisager, à terme, des aménagements.
"Il y a des communes qui ont fait des crapauducs, des tunnels en dessous des routes pour permettre aux crapauds de traverser quand ils sont en migration. Il y a des endroits où on a fait des écuroducs, une construction en hauteur pour éviter que les écureuils ne traversent la route", explique Jean-Benoît Reginster, président de la régionale entre Sambre et terrils de Natagora.
Au-delà du mois de mai, les mois de septembre et octobre sont également accidentogènes pour les animaux. Il s'agit alors de la période de chasse.


















